—GEOPOLITIQUE ET GUERRE ENTRE LES PEUPLES—

LE JOUR OU GAMAL ABDEL NASSER DONNA UNE GIFLE A LA FRANCE, ISRAËL, ET L’ANGLETERRE SANS LEVER LE PETIT DOIGT.
Par TCHAKOUTE Ernest

Il est bon de savoir que Gamal Abdel Nasser ou colonel Nasser, est un homme d’État égyptien. Après une carrière militaire, il sera à la tête du mouvement des officiers libres et organisera en 1952 le renversement de la monarchie du roi Farouk qui lui donnera accès au pouvoir. Désormais, l’Egypte, entend positionner son pays comme un des leaders du « non-alignement. »

À la tête de l’Egypte, il mènera une politique socialiste et panarabe appelée nassérisme. Il fut le second président de la République de 1956 à sa mort et il est l’un des pères fondateurs de l’union africaine. Aujourd’hui considéré comme l’un des dirigeants les plus influents du xxe siècle.

Les choses commencent le 19 octobre 1954 lors de la signature d’un traité anglo-égyptien, aux termes duquel les Britanniques s’engagent à retirer progressivement leurs troupes de la zone du canal de Suez, qu’ils contrôlent militairement depuis 1882.
Ce canal est d’une importante stratégique et économique majeure pour le pays, et même pour le commerce mondial. Il permet aux navires d’aller d’Europe en Asie sans avoir à contourner l’Afrique. Le trafic sur le canal génère beaucoup de recettes. Or, depuis 1882, ces recettes étaient confisquées par les Britanniques qui avaient pris le contrôle de l’Egypte.

Après cette signature, la cote de popularité de Nasser est bien basse, on lui reproche des nombreuses choses en l’occurrence diverses clauses du traité, donc la possibilité d’un retour de l’armée britannique en cas de conflit mondial.

Dans les manuels d’histoire, on appellera cette opération, la crise du canal de Suez, parfois appelée expédition de Suez, guerre de Suez, campagne de Suez ou opération Kadesh

Le 28 février 1955, suite aux raids menés par les fedayins égyptiens en territoire israélien, ces derniers vont riposter et attaquer Gaza, qui a cette époque est administré par l’Egypte.

Le 20 octobre 1955, L’Egypte, la Syrie et l’Arabie Saoudite concluent un pacte militaire pour faire échec au pacte de Bagdad (signé en février de la même année par l’Irak et la Turquie, et auquel se rallient le Royaume-Uni, le Pakistan et l’Iran, afin de faire face aux menaces communistes et nationalistes). Le Yémen et la Jordanie les rejoindront au cours de l’année suivante.

Le 19 juillet 1956, l’Egypte de Nasser sollicite un prêt de la Banque Mondiale afin de financer la construction du barrage du Haut-Assouan. Il faut noter que durant la Guerre froide, l’Egypte adopte une attitude de neutralité et cette position causera des tensions entre l’Egypte et les pays occidentaux, et en guise de riposte les Anglo-Americains et la banque mondiale refuseront sèchement et par voie de presse qu’ils ne financeraient pas la construction du barrage. Il est à noter qu’à cette époque les actionnaires du Canal sont principalement britanniques et français.

Le 26 juillet 1956, devant une foule d’Égyptiens réunis à Alexandrie pour fêter le quatrième anniversaire de l’abdication du roi Farouk, et pour laver l’affront subi par un peuple profondément humilié. Nasser, prononce un discours retentissant, qui affirme la pleine indépendance de l’Egypte par rapport aux puissances occidentales : il annonce la nationalisation de la Compagnie du canal de Suez, dont les revenus serviront à financer le haut barrage. La population ne pouvait imaginer une riposte aussi foudroyante.
Après l’indépendance politique, obtenue en deux temps, en 1922 puis en 1936, c’est l’indépendance économique qu’il proclame ainsi.

Dans ce contexte, Britanniques et Français imaginent une opération militaire afin de prendre possession du Canal et de profiter de cette opération pour prendre pied dans cette région à enjeux.
En août 1956 deux conférences se tiendront à Londres et réunissent les principaux usagers du canal. La Grande-Bretagne fait ensuite appel au Conseil de sécurité de l’ONU pour rédiger un texte sur la libre circulation des navires sur le canal, mais l’URSS met son veto. Ces démarches sont sans résultats. Et quelque temps après Nasser interdit la circulation des navires israéliens sur le canal, Guy Mollet (président du Conseil des ministres ou chef du gouvernement) pour contourner cette mesure décide d’associer Israël à l’entreprise franco-britannique.

Le 23 octobre 1956, la France, la Grande Bretagne et Israël dont les intérêts de souveraineté sont menacés par l’Egypte, se rencontrent dans la villa isolée d’un ami du ministre de la Défense Maurice Bourgès-Maunoury à Sèvres dans la banlieue sud-ouest, en région parisienne, réunion à laquelle la délégation israélienne arrivée incognito représentée par David Ben Gourion, Shimon Peres et Moshe Dayan (homme politique Israélien) et les Français Guy Mollet, président du Conseil, Christian Pineau, ministre des Affaires étrangères, Maurice Bourgès-Maunoury, ministre de la Défense, et Maurice Challe, chef d’état-major des armées, lors de cette rencontre ils signeront un accord secret dit accords de Sèvres (parfois nommés protocole de Sèvres, ou complot de Sèvres) définissent Nasser comme l’ennemi commun. La France promet de livrer 100 millions d’armes à son allié et se met d’accord sur des opérations conjointes de sabotage en Egypte.

Il faut dire qu’au départ pour ne pas compromettre ses liens privilégiés avec le monde arabe, la Grande-Bretagne se montrera réticente au conflit militaire.
Pour convaincre la Grande-Bretagne, le gouvernement français, concédera le commandement de l’opération militaire (opération Mousquetaire) aux Britanniques qui connaissent mieux le terrain en tant qu’anciens colonisateurs et disposent de bases militaires à Chypre et à Malte.

Cet accord secret est dissimulé en sept points tenant sur trois feuillets stipulant notamment que les Israéliens prendront l’initiative du déclenchement de la guerre dans le Sinaï puis que les Français et Britanniques interviendront quelques jours après.
En échange, les Israéliens exigent des Français une couverture navale et aérienne de leur territoire et la livraison d’avions à réaction à l’aviation israélienne (mystère II, Mystère IV, Vautour), de chars légers AMX-13. L’accord secret prévoit également une coopération entre la France et Israël concernant le programme nucléaire israélien (construction du réacteur de Dimona).

Le 29 octobre 1956, L’armée israélienne pénétrera en Egypte au motif d’événements armés à Gaza ensuite elle envahira Gaza et le Sinaï, et occupera rapidement toute la région. Elle fera plus de 5000 prisonniers et s’empare d’une centaine de chars. Conformément à leur plan, les Britanniques et Français se projetteront ensuite au motif de s’interposer entre les deux parties et contribuer à maintenir la paix. L’objectif réel est double : la conquête du Canal et entrer au Caire pour renverser Nasser.

31 octobre 1956, la France et la Grande-Bretagne bombarderont des objectifs égyptiens afin d’obtenir la réouverture du canal et le retrait des troupes de Nasser.

La présence de ces deux pays étant vue comme une menace et un prétexte pour s’installer et imposer une nouvelle règle de jeu et profiter des ressources, car celui qui contrôle le canal de Suez contrôle la navigation sur ce canal et détient une puissance maritime et avantageuse sur le reste du monde, ne voulant pas cela les USA et l’URSS exprimeront une opposition farouche.

Les États-Unis expriment leurs désaccords aux deux nations européennes. L’URSS exprime aussi son opposition. Ni les uns, ni les autres ne veulent voir les Britanniques et les Français s’installer dans la région, imposer de nouveaux agendas et profiter de nouvelles ressources au développement de leurs puissances.

Le 2 novembre 1956, sur l’impulsion des États-Unis, l’Assemblée générale des Nations unies adoptera une résolution condamnant l’agression contre l’Egypte et ils obtiendront une résolution de l’ONU en faveur d’un retrait et l’envoi d’une force d’interposition sous les casques bleus.
Le 3 novembre 1956 toute honteusement Israël se retirera, pour ne pas fâcher ses alliés américains.
Le 5 novembre 1956, les soldats français et britanniques débarquent à Port-Saïd et Ismaïlia.

Plus le temps passe et plus la France et la Grande-Bretagne se maintiennent. C’est la première fois que le dollar est utilisé comme une arme directe contre l’économie d’un pays, les États-Unis vont alors lancer une offensive du dollar sur la livre.

Le 6 novembre 1956, Face aux effets désastreux pour leur économie, les Britanniques se retirent, honteusement suivis par les Français, qui se trouvent isolés ; ensuite, ces pays seront suivis par Israël.

Le 22 décembre 1956, La France et la Grande-Bretagne se retireront de la zone du canal. Les casques bleus prendront la relève et se déploieront sur une ligne d’armistice qui va de la Méditerranée à la mer Rouge. Israël commence à évacuer quelques jours plus tard.

Par la démonstration faite lors de la crise de Suez de sa supériorité géopolitique et géoéconomique sur les anciennes puissances coloniales française et britannique, les États-Unis les ont inscrits au rang de puissances secondaires.

La crise de Suez consacre l’avènement du dollar et le couple qu’il forme avec la puissance militaire américaine. L’omnipotence du dollar, à la suite de la crise de Suez, a créé les conditions déterminantes pour un exercice de l’extraterritorialité telle qu’employée aujourd’hui, pour l’exercice de laquelle la monnaie américaine est le levier le plus utilisé.

Résultats et conséquences : perte du contrôle du Canal de Suez, affaiblissement influence géopolitique, affaiblissement économique, installation de l’hégémonie du dollar, difficultés de construction d’une Europe de la défense.

C’est ainsi que par simple égoïsme et refus de prêter de l’argent à Nasser, ces gens lui ont fait reprendre le canal de Suez sans effort, il tire sont plus gros avantage de cette rivalité existante entre les pays occidentaux qui en apparence présentent une collaboration étroite. Pourtant, leurs relations sont basées sur des rapports de force et des jeux d’influences sans précédent.

En revenant à l’histoire de l’Ukraine et de la Russie, ce texte vous fait comprendre que l’usage du dollar comme arme économique ne date pas d’aujourd’hui sauf que lorsqu’ils veulent utiliser cette arme sur la Russie ces derniers avaient probablement les gilets de sauvetage.

Il faut toujours garder à l’esprit que dans chaque situation qui se présente à nous sur le plan géopolitique, il existe des multiples accords secrets.

——————- —————————————–

Vous souhaitez être négociant des matières premières

Nous vous donnons la chance unique de devenir négociant en céréale en ligne profité de cette réduction de 20% pour vous faire former dans le confort de votre salon et à votre rythme.

Cette formation vous donne droit aux cours écrits pdf vidéos des formations précédentes.
Elle vous donne droit à mon savoir, mon expérience, mon carnet d’adresses et le plus important notre réseau (le plus grand réseau de négociant africain du monde) de négociants établis à travers le monde.

Voir ici rapidement  https://www.startupane.com/produit/devenez-negociant-specialise-dans-les-cereales/  

——————– ————————————-

Ernest TCHAKOUTE 

Douala le 09/06/2022 – 01H23

 

NOS VITRINES

www.group-alliancegulf.com

www.startupane.com

www.comotron.com

www.b2life.net

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gamal_Abdel_Nasser

https://fr.wikipedia.org/wiki/Protocoles_de_S%C3%A8vres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_du_canal_de_Suez

https://www.humanite.fr/histoire/egypte/26-juillet-1956-nationalisation-du-canal-de-suez-par-nasser-612992