Le 2 mars dernier lors du vote à l’Assemblée générale des Nations unies concernant la condamnation de l’invasion de l’Ukraine.

https://legrandcontinent.eu/fr/2022/03/03/10-points-synthetiques-sur-le-vote-a-lassemblee-generale-des-nations-unies/

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Sur les 193 membres de l’Organisation, 141 pays ont approuvé le texte « exigeant que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine. »

Cinq s’y sont cependant opposés : la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée et la Syrie.

35 se sont abstenus. L’abstention de la Chine, allié supposé de Moscou, a été remarquée.

Tout comme celle de 16 pays du continent africain : l’Algérie, l’Angola, le Burundi, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, Madagascar, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et le Zimbabwe.

Par ailleurs, 12 pays n’ont pas pris part au vote dont 8 Africains : le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, Eswatini ex Swaziland, l’Ethiopie, le Cameroun, le Maroc et le Togo.
Au total, 22 pays du continent n’ont pas exprimé d’opinion sur l’actuel conflit en Ukraine.

C’était sans étonnement de voir que le Mali et la Centrafrique aient refusé de condamner la Russie, car elle est désormais leur partenaire militaire de premier plan.

Traditionnellement, ces pays étaient en symbiose avec la France, l’ancienne puissance coloniale. Quant à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) considérée comme le bras armé de la diplomatie française, elle s’est refusée à prendre position. Cela illustre la crise spécifique de l’impérialisme à la tricolore et occidentale en Afrique.

Le fait que la moitié des pays du Continent refuse de condamner la Russie révèle un certain ressentiment vis-à-vis de l’Occident.

Certains parlent même de revanche contre l’OTAN qui avait attaqué la Libye pour mettre à bas le régime de Kadhafi, lequel bénéficiait d’une popularité bien réelle sur le continent.

Un agacement de voir une mobilisation importante pour l’Ukraine qui n’a jamais été de mise pour des guerres aussi meurtrières comme celles du Soudan, de l’Éthiopie, en RDC ou ailleurs sur le continent. Pour la majorité des Africains, c’est une sorte de satisfaction de voir un homme capable de s’opposer à la puissance de l’Union européenne et des USA.

De plus le comportement scandaleux du traitement des réfugiés africains ou asiatiques d’Ukraine et l’accueil différencié entre les Ukrainiens et les autres réfugiés ont mis à nu le racisme en Europe.

C’est ainsi qu’une partie des dirigeants africains ont tout simplement joints leur sentiment à celles de leur population, d’autant que maints pays entretiennent désormais des relations commerciales et militaires avec à la fois la Russie et les pays occidentaux ou s’apprêtent à le faire.

On comprend que ces pays ne souhaitent plus rester face à face avec le monde occidental et prennent le parti de se garder des possibilités de tractation, voire de chantage d’un bloc à l’autre, mais en diplomatie et surtout à l’ONU tout le monde sait que lorsque vous vous abstenez, ou absent lors du vote vous prenez parti pour l’agresseur, et ces abstentions étaient des messages clairs à l’endroit de l’occident qu’ils sont pour l’invasion.

https://fr.euronews.com/2022/02/27/qu-est-ce-que-le-systeme-swift-dont-des-banques-russes-viennent-d-etre-exclues

https://fr.euronews.com/2022/02/27/qu-est-ce-que-le-systeme-swift-dont-des-banques-russes-viennent-d-etre-exclues

Les pays francophones souffriront plus de la crise en Ukraine pour ces raisons : le retrait des banques russe du système SWIFT, et tous les navires en directions de l’Afrique font escale en Europe.

Pour y remédier les pays francophones sont dans l’obligation de faire un choix, car la politique de la neutralité ne durera pas longtemps, en principe, les pays africains ont le choix entre deux mauvaises décisions.

1ere Mauvaise décision : condamner l’invasion de la Russie en Ukraine et devenir un pays hostile à la Russie, c’est-à-dire arrêt des exportation des denrées alimentaires Russe vers ces pays, sachant que la Russie est alliée à l’Inde le principe de collaboration des alliés s’appliquera, on aura l’Inde qui bloquera l’exportation de son blé et de son riz vers l’Afrique.

Sans oublier que ce pays est le plus gros pays producteur de riz au monde.

Ça signifie que le pays qui fait ce choix aura décidé de s’enfermer à double tour pour toujours dans une prison néo-coloniale de plus en plus agressive.

Deuxième mauvaise décision : le pays africain prête allégeance à la Russie, c’est-à-dire que dans ce cas le pays doit s’apprêter à subir toutes les conséquences : entre autres, affronter de façon frontale les anciens colons, ne me dites surtout pas que la Russie viendra défendre le pays en question, car le Sénat américain, la Chambre haute du Parlement des Etats-Unis, a voté une loi relative à la lutte contre les activités dites malveillantes de la Russie en Afrique (Countering Malign Russian Activities in Africa Act).
Le texte qui a été adopté par la Chambre des représentants le 27 avril dernier, à une écrasante majorité de 419 voix, définit ces activités comme étant celles qui « sapent les objectifs et les intérêts des Etats-Unis ».
Le projet de loi stipule que le secrétaire d’Etat américain devra élaborer une stratégie décrivant les efforts des USA pour contrer l’influence et les activités malveillantes de la Fédération de Russie et de ses mandataires en Afrique.
En premier lieu, le gouvernement américain devra « surveiller de très près les opérations d’influence politique et de désinformation russes ainsi que les activités des compagnies de sécurité privées russes ou financées par la Russie en Afrique ». Ils iront jusqu’à sanctionner les dirigeants Africains qui aideront la Russie.

Le pays qui choisit cette seconde mauvaise décision doit s’apprêter à vivre une chute du niveau de vie au plus bas. S’apprêter à subir la vague de faim qui s’abattra sur leur peuple, car la majorité des navires qui quittent de la Russie et la Chine font escale dans un pays du Golfe ou en Europe, et qui dit escale en Europe veut dire blocage des navires à destination de l’Afrique.

L’un des paradoxes, c’est de voir qu’en même temps nous exportons nos matières premières et importons leur produit fini en retour. Pour exemple, nous exportons le pétrole brut pour importer le pétrole raffiné, la plus grosse curiosité, c’est bien évidemment le Nigeria premier pays producteur de pétrole d’Afrique importe 18% de son pétrole raffiné.

Le retrait des banques russe du système SWIFT rendra les opérations d’échange plus complexe pour les pays francophones, car leur monnaie est adossée à l’euro et l’euro est en crise avec le rouble, l’équation d’échange devient complexe avec le CFA comme monnaie de base.

Pour le négociant AFRICAIN que je suis, c’est une mauvaise nouvelle pour le continent et une très bonne opportunité d’ouvrir les yeux à nos dirigeants, car face à une telle situation sachant que la quasi-totalité des négociants qui se servent de l’approvisionnement de nos marchés sont occidentaux, ils s’aligneront sur les recommandations de leurs gouvernements.

À ce jour la majorité des négociants occidentaux ne deals pas avec la Russie pas par bonté de cœur ou en signe de protestation, mais par contrainte et respect des sanctions (n’oubliez pas qu’il existe une économie de la guerre.)

C’est ici que le principe des sociétés et comptes offshore que je propose aux uns et aux autres depuis des  années prend tout son sens et sa place.

Je redirais encore et toujours pour résoudre ces problèmes de dépendance alimentaires, nous convenons tous que nos gouvernants doivent investir dans l’agriculture, mais dans l’agriculture massive et non induire les gens en erreur en leur encourageants à faire les jardins ou des potagers qu’ils donneront le nom de plantation, ils doivent avoir des ranges ou des vastes étendues de terre (entre 1000 et 10000 ha Dieu sait que nous avons des terres pour cela ) destinés uniquement à l’agriculture intensives. Certains jugeront cette façon de cultiver très nocive et dangereuse, mais c’est grâce à ce type d’agriculture que la Russie tient le monde.

Workers on tractors harvest soybeans in Correntina, northern Brazil

En second lieu après avoir soutenu de grosses entreprises de négoce, car investir dans l’agriculture en première, serait commettre la même erreur que par le passé.

L’agriculture intensive repose sur 3 points cruciaux, l’eau, les semences et les engrais sans ces éléments il n ya pas d’agriculture, le négociant doit être placé en premier pour trouver des intrants à de bon prix et en grande quantité.

Ça nous évitera ce piège ou l’agriculteur est à la fois le technicien agricole, le responsable des approvisionnements, le négociant, le marketeur, le commercial, le transporteur et le détaillant.

Vous comprenez pourquoi on doit commencer par le négoce avant tout autre chose, avant la récolte le négociant aurait déjà trouvé des acquéreurs (contrat à terme).

Pour en savoir plus sur le négoce retrouvons-nous aux seychelles du 14 au 20 octobre 2022

https://bit.ly/38G1NYs

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VOIR LES DETAILS ICI https://bit.ly/38G1NYs

Wikipedia nous dit que « la moitié de la production agricole russe est produite par les 223 000 exploitations de plus de 100 hectares (superficie moyenne de 167 hectares). » Pendant ce temps chez nous, nous voulons créer la révolution agraire avec des gens qui produisent la tomate sur 3 hectares et utilisent les houes.

Le piège est ouvert

 

TCHAKOUTE Ernest

Douala le 02/06/2022 – 16h23

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