Un peuple en voie d’extinction, un génocide silencieux au cœur de l’Afrique. C’est ce qui se produit depuis des décennies à l’égard des Pygmées, un des peuples les plus anciens de l’Afrique.

Lors de notre tourisme entrepreneurial qui s’est tenu du Côté de Kribi au Cameroun du 12 au 16 décembre, j’ai pris le temps d’aller dans les profondeurs de la forêt équatoriale rendre une visite de courtoisie à nos frères pygmées. Un peuple victime de génocide silencieux au cœur de l’Afrique, un génocide qui menace sérieusement et fait que ce peuple est en voie d’extinction. Un phénomène qui se produit depuis des décennies à l’égard des Pygmées. Ce fut un moment inoubliable, dans ce texte, je vous révélerais ce qu’on ne vous dit pas de ce vaillant peuple paisible, pour cela asseyez-vous confortablement, car le texte sera long et très riche.

ILS NOUS MENTAIENT

Ils nous ont dit que les Pygmées étaient des hommes de petites tailles qui vivaient de la chasse et de la cueillette. Au point ou dans notre imaginaire, nous pensions que les Pygmées étaient des hommes extrêmement petits de taille qui mesuraient maximum un mètre.
Pourtant, c’est faux.

Pour accentuer ce mensonge, ils vont accabler les Pygmées de nombreux mensonges et préjugés et stéréotypes extrêmement négatifs.

Dans cette logique qu’ils représentaient les Pygmées comme des personnes arriérées et sans importance, le symbole de la sauvagerie africaine, et le cinéma a été abondamment utilisé dans cette déshumanisation, c’est pourquoi dans cette industrie, ils étaient dépeints comme des affreux aborigènes abominables et cannibales.

Au point où certains ont été capturés et exposés dans des parcs d’attractions en Europe et aux USA entre le milieu du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Dans ces pratiques déshumanisantes les occidentaux venaient les voir dans un environnement mal reconstitué est c’est par ce procéder que nous avons le mot ZOO qui est juste le diminutif de ZOO HUMAINS on ne dirait plus que ce vaillant peuple paisible se trouvaient humilié et dépourvue de toute humanité, sans dire que beaucoup perdront la vie de façon atroce loin de leur terre et de ceux qu’ils aimaient avec pour seul crime d’être des pygmées.

POURQUOI NOUS LES EXTERMINONS ?

Le malheur de ce peuple a commencé le jour où ils ont croisé le chemin des autres, aujourd’hui ces autres sont en partie absent et nous ont laissé le soin de continuer le massacre de nos frères de la forêt, nous l’avons fait de façon exemplaire et sournoise aujourd’hui on trouve de plus en plus de pygmées dévastés par le consommation des sachets de whisky frelaté, ce qui cause de grave dommage, nous avons réussis à introduire des drogues dures dans leur environnement qui créent des addictions, des dépendances et détruisent leur santé en annihilant leur équilibre social.

Ayant constaté que ce procedé ne marche pas vite nous (les parasites envahisseurs que nous sommes pour eux) avons introduit des techniques plus poussées.

C’est ainsi que les Pygmées au Cameroun sont confrontés à divers abus, on recense entre autre : la déforestation massive pour la culture du caoutchouc, le déclin spectaculaire de la faune et de la flore sauvages et la pollution des cours d’eau locaux, des problèmes environnementaux la dépossession des terres et la perte des forêts communautaires, qui ont à leur tour entraîné le déclin des aliments, de la pharmacopée et des matériaux traditionnels, des populations locales, la perte des sites sacrés, la discrimination et la destruction des cultures indigènes locales. On recense également des violations des droits de l’homme, des violations des droits des travailleurs et des abus systématiques commis par des équipes anti-braconnage, dont des arrestations, des passages à tabac, des tortures, et même des décès qui s’accompagnent des conflits sociaux.

Des abus bien documenté et recensés, mais puisqu’ils sont rapportés par les Pygmées ça ne compte pas.

On a même des témoignages selon lesquels des organisations telles que le WWF financeraient des activités violant les droits de l’homme des Pygmées.

Pour mélanger le cynisme à la barbarie, les Pygmées sont confrontés à la perte de leur environnement de vie en raison de la déforestation et de la transformation des forêts en parcs nationaux, le passage des routes, ce qui réduit progressivement leur espace vital et devient dévastatrice sur leur culture et leur mode de vie n’oublions pas qu’ils sont des hommes de la forêt et c’est leur habitat naturel.

Pour essayer de dissimuler les choses, nos gouvernements ont créé des systèmes de sédentarisation de cette population. Avec le bon sens, ils (les Pygmées) n’y parviennent pas, et ces programmes ne rencontrent pas le succès escompté.

Nous savons tous comment ça se passe ; au début, on vous nourrit d’espoir pendant un moment, on prend soin de vous sur presque tous les plans et tout à coup plus rien.

Sauf que le capitalisme étant ce monstre effroyable sans tête ni cœur, où l’exploitation de l’homme par son semblable est la règle, au bout d’un moment, ils seront jetés en pâture dans la jungle infernale de nos villes, on aura un nouveau fléau, qui sera la clochardisation des Pygmées. Un monde ou pour avoir un emploi on demande « tu as quel diplôme, tu sais faire quoi ?»

Bon sang tout ce que le Pygmée sait faire « c’est de chasser, pêcher et cueillir » ils l’ont déjà dit le Pygmée tout ce qu’il sait faire c’est la chasse et la cueillette. En un mot, on veut sortir les Pygmées de sa jungle de la forêt, pour la jungle urbaine.

Sauf qu’avec bravoure, ils continuent de lutter pour la préservation de leur mode de vie ancestrale et traditionnel.

Ces abus ont des conséquences graves sur les Pygmées, notamment sur leur santé physique et mentale, leur sécurité et leur bien-être en général.

Pour leur mettre plus de pression, on les pousse à vivre au bord des routes en leur interdisant l’accès à la forêt profonde ce qui limite leur accès aux ressources naturelles traditionnelles, telles que les plantes médicinales, les fruits, les légumes et les animaux ce qui les oblige à vivre dans des conditions de maladie et de pauvreté extrême et on menace directement leur survie physique.

Pour ne rien arranger les Pygmées sont confrontés à la discrimination, au racisme et à l’exclusion des droits civiques, ce qui a un impact significatif sur leur bien-être.

SPOLIATION

Nous sommes face à un peuple qui vivait paisiblement dans sa forêt sans gêner personne ni forcer les autres à venir vivre comme lui.

Lors de ma visite, mes investigations m’ont fait apprendre des choses effroyables. Entre autres que le producteur de caoutchouc camerounais Hevecam, les fait subir chaque jour.

Pour mieux comprendre les choses remontons le temps question de resituer les choses dans leurs contextes.

La plantation d’Hévéa Cameroun SA, communément appelée Hévécam. C’est une entreprise fondée en 1975 par décret présidentiel près de la ville de Kribi, Hévécam cette entreprise lors de sa création a eu l’aide financière de la Banque Mondiale afin d’aider le Cameroun à augmenter ses recettes d’exportation à l’étranger grâce à une production de caoutchouc à grande échelle.

À sa création sans tenir compte des pygmées qui y vivent principalement les Bagyeli on mettra à la disposition d’Hevecam, 41339 ha de terres couvertes de forêts tropicales denses, un espace dédié à la production commerciale de caoutchouc. C’est ainsi que la forêt sera défrichée et la plantation pendant vingt ans sera gérée comme une entreprise publique.

L’entreprise fonctionnera jusqu’au jour où la banque mondiale viendra imposer un programme d’ajustement structurel à l’Etat camerounais exigeant la privatisation des entreprises publique, c’est par cette occasion que le Cameroun perdra définitivement la main sur l’un des joyaux de l’industrie du pays.

Elle sera  privatisée et rachetée en 1996 pour un montant de 39 millions d’euros par une société basée à Singapour appelée Golden Millennium Group Global Ltd. (GMG), bien que le gouvernement ait conservé une participation de 10 %.

Par la suite la propriété de GMG changera également de mains. En 2008, l’entreprise publique chinoise de chimie Sinochem, va acquerir une participation majoritaire au sein de GMG. Huit ans plus tard, en 2016, Sinochem va acquerir une participation majoritaire (55 %) dans une autre société de caoutchouc, Halcyon Agri Resources. À la suite de ces acquisitions, Sinochem va transférer ses activités internationales relatives au caoutchouc naturel, y compris GMG, dans Halcyon. Halcyon va acquérir la participation de 51 % de Sinochem au sein de GMG

https://www.halcyonagri.com/en/what-we-do/what-we-produce/

(L’entreprise Halcyon Agri Corporation Limited est originaire de Singapour. Elle est une entreprise agro-industrielle et de négoce du caoutchouc naturel, avec son siège social basé à Singapour)

En 2012, en plus de sa plantation d’origine de 41339 ha, Hévécam obtiendra du gouvernement camerounais une extension de sa concession de 18000 ha , portant sa superficie totale à environ 59000 ha

Aujourd’hui, l’entreprise Hévécam et sa plantation sœur, Sud Cameroon Hevea S.A. (Sudcam), sont détenues par Halcyon Agri, qui se définit comme «la première franchise mondiale du caoutchouc  ». Une filiale d’Halcyon Agri, Corrie MacColl Plantations, (qui est une entreprise anglaise) exploite ces deux plantations.

https://actucameroun.com/2019/11/30/affaires-de-violations-des-droits-des-pygmees-baka-sudcam-indexe-pour-accaparement-des-terres/

Il faut savoir que les entreprises Hevecam et Sudcam représentent la plus grande plantation de caoutchouc au monde.

Par ricochet depuis 2010, Halcyon Agri est devenu le plus grand conglomérat de caoutchouc naturel au monde, avec une capacité de production de 1,63 million de tonnes par an. Ceci représente près de 12 % de la consommation mondiale totale de caoutchouc naturel.

C’est ainsi que l’implantation de l’entreprise Hevecam a totalement bouleversé l’existence des pygmées

Il faut dire que lorsque le gouvernement accordait la nouvelle concession à Hévécam, il était prévu que l’entreprise laisse une zone tampon de cinq kilomètres de forêt intacte entre l’extension de la plantation et les villages voisins, afin que les habitants puissent continuer à chasser, pêcher, récolter des produits forestiers et des médicaments, aussi accomplir leurs rites traditionnels.

Mais quelque temps après on se rend compte que la zone tampon n’a pas été respectée. Et les riverains affirment qu’à certains endroits, la bande boisée mesure moins de 800 mètres de large.

C’est ainsi qu’on se retrouve face à une situation où Hévécam a pris les forêts des pygmées, des forêts ou ils faisaient tout. Leurs rites traditionnels, la chasse, la cueillette. Ou ils  collectionnaient leurs remèdes traditionnels.

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/environnement-africain/cameroun-la-culture-des-heveas-menace-les-pygmees-et-la-foret-selon-greenpeace_3056721.html

Et comme si le fardeau ne suffisaient pas les travailleurs d’Hévécam pour arrondir leur fin du mois créeront régulièrement des champs tout autour des villages des pygmées et  régulièrement feront du braconnage  sur leurs terres, comme vous pouvez le deviner cette introduction dans ces territoires déclencheront régulièrement des conflits entre Pygmées et ces travailleurs.

Lors de ma visite un ancien salarié de l’entreprise Hevecam me faisait savoir qu’à ce jour la superficie exploitée par l’entreprise est au-dessus  de 60000 ha mais faute de moyens de vérification nous garderons les chiffres officiels et faisons un petit calcul

On disait plus haut que l’exploitation d’Hevecam s’élevait à 59000 ha  Un peu d’arithmétique pour que vous puissiez bien comprendre l’entendu de la plaie. Pour mieux schématiser de quoi on parle 1 hectare = 10 000 M2 donc tenez-vous bien assis donc les 59 000 ha = 590 000 000 M2 oui on parle bien de cinq cent quatre-vingt-dix millions de mettre carré de terrain des pygmées presque 3% de la surface du Cameroun entre les mains de cette entreprise dans la région du SUD sachez-lé, c’est énorme.

Si vous n’êtes pas choqué par ce qui arrive à nos frères de la forêt, n’osez plus jamais vous insurger face à n’importe quelle autre forme d’injustice.

On est en droit de se demander dans cette déforestation ou sont les ONG qui accablent l’huile rouge de tous les noms de démons l’accusant d’être la cause de la déforestation. Tout simplement parce que cette huile est en compétition directe avec leur huile d’olive et de tournesol.

En plus face à cette accélération de la destruction de l’habitat naturel des Pygmées que gagnent-ils en termes de compensation ? Bien évidemment rien, mais au contraire avec la complicité de nos frères, ils sont martyrisés, abusés, discriminés, violés dans leur droit molester et voir tuer.

C’est ainsi que nous assistons à la disparation progressive d’un des plus anciens peuples de l’humanité au nom du capitalisme.

Les Anglais ont exterminé ou contribués à l’extermination de nombreux peuples sur la surface de la terre.

https://byusmedia.fr/australie-le-massacre-des-aborigenes-se-poursuit-dans-lindifference-generale/

Les aborigènes d’Australie, les Américains autochtones dit amérindiens, les habitants de l’île de Chagos au large de l’île Maurice ont été tous déporté de leur terre vers l’Angleterre dans le but de laisser les Américains installer leur base aérienne sur l’île (j’ai fait une vidéo dans ce sens voir ici)

Pendant que nous avons un peuple sans défense en train de se faire exterminer sous nos yeux, on a quand même des gens qui trouvent la force de jeter la tête en brousse et insultent les autres faibles comme eux.

LE CAS DES AUTRES PAYS

Il faut savoir qu’en-dehors du Cameroun, on trouve les Pygmées dans plusieurs autres africains en Centrafrique, au Congo, au Gabon, il y a quelques années, on recensait 41.000 Pygmées au Rwanda, 45.000 au Burundi, 21.000 en Ouganda, et 250000 en République démocratique du Congo.

Leur malheur commence en République démocratique du Congo à partir de la création en 1925 du Parc National Virunga c’est ainsi qu’ils vont commencer le processus d’éloignement des Pygmées de leurs terres natales, en les privant de leurs moyens de subsistance comme dit plus haut chasse et cueillette des fruits.

Ce processus s’est poursuivi pendant des décennies. En 1970, les Pygmées ont été expulsés du Parc National de Kahuzi-Biega toujours en République démocratique du Congo, puis de ceux de Bwinde et de Mgahinga en Ouganda.

Au Rwanda et au Burundi, les Pygmées sont chassés pour laisser la place à des cultures. Les Pygmées expulsés de leur territoire deviennent entièrement dépendants des autres populations, et son contraints à mendier pour survivre. Nombre d’entre eux sont victimes de l’alcool, d’autres ne sachant pas vivre dans notre monde capitaliste se suicident dans l’indifférence totale.

Dans ces régions, à cause des préjugés à leur endroit, les Pygmées sont considérés comme des êtres inférieurs par les autres populations et marginalisés sans cesse dans la vie sociale et lorsqu’ils réussissent à avoir un travail ils sont sous payé.

En 1999, un procès s’ouvrira devant la cour d’appel de Lubumbashi en République démocratique du Congo plus précisément pour Génocide et crimes contre l’humanité. Les charges pèseront sur les vingt-trois Bantous et dix Pygmées.

Curieusement, face à des accusations aussi gravissimes, le parquet général annoncera qu’à cause du manque de moyens, n’a pas pu mener des enquêtes approfondies en faisant des descentes sur les lieux où ont été perpétrées ces infractions (…) et n’a donc pas entendu les victimes, qui étaient les grandes absentes de ce procès.

Ça ne s’arrêtera pas là, car lors de ce procès, la plupart des prévenus avaient été arrêtés sur base de dénonciations et de clameurs publiques, sans qu’il y ait eu d’enquête sur leur responsabilité individuelle.

Toujours dans le cadre du procès les autorités locales n’avaient non plus été convoquées, le tribunal a fait preuve d’une légèreté qui frisait la complicité, car il faut le dire on est tenté de se demander si ce n’est pas parce qu’ici, on parle des Pygmées un peuple sans importance aux yeux du tribunal qu’ils ont géré cette affaire avec autant de légèreté ?

PROTECTIONS DES MINORITES ET DES POPULATIONS AUTOCHTONES

 Suite à ce que nous disions plus haut une réflexion s’impose : devons-nous continuer à ignorer ce gros fléau qui nous gangrène de l’intérieur ?
Pour mieux appréhender la situation cherchons à comprendre ce que disent les textes nationaux et internationaux face à ce genre de situation ?
La protection des minorités et des peuples autochtones est un sujet d’importance mondiale, abordé dans de nombreux pays, y compris le Cameroun.

La protection des minorités et des populations autochtones est ancrée dans la Constitution camerounaise du 18 janvier 1996, qui dispose que “L’Etat assure la protection des minorités et préserve les droits des populations autochtones conformément à la loi”

En outre, des études et des articles de recherche ont été consacrés à ce sujet, mettant en lumière les enjeux liés à la protection des minorités et des peuples autochtones dans le cadre du droit public camerounais.

Plusieurs organismes internationaux contribuent également à la protection des droits des minorités au Cameroun.
Voici quelques-uns des principaux organismes internationaux impliqués dans cette question :

  1. Organisation des Nations Unies (ONU) : L’ONU est responsable de la promotion et de la protection des droits de l’homme dans le monde entier, y compris les droits des minorités. L’ONU travaille en étroite collaboration avec les États membres pour prévenir les violations des droits et pour assurer la protection des minorités.2. Commission des Droits de l’Homme et des Peuples (CDH) : La CDH est un organe spécialisé de l’ONU responsable de la promotion et de la protection des droits économiques, sociales et culturels, y compris les droits des minorités et des peuples autochtones.3. Système de Nations Unies (SNU) : Le SNU est composé de plusieurs organismes internationaux, dont certains sont compétents pour la protection des droits des minorités.
    4. Parmi eux, on peut citer.
    5. le Conseil de la paix des Nations Unies (CPNU),
    6. le Tribunal international du droit de la mer (TDC)
    7. la Cour internationale de justice (CIJ)8. Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE) : L’OCDE est une organisation internationale qui travaille pour promouvoir et soutenir le développement économique et social dans le monde entier, y compris la protection des minorités et des populations autochtones.9. Organisation internationale du Travail (OIT) : L’OIT est une organisation internationale qui défend la dignité et les intérêts des travailleurs dans le monde entier, y compris les travailleurs appartenant à des minorités.Ces organismes internationaux travaillent en étroite collaboration avec le Cameroun pour assurer la protection des droits des minorités et des populations autochtones, en veillant aux respects des normes internationales et en fournissant des assistances pour renforcer les institutions nationales compétentes.

Dans toutes les écoles militaires, on enseigne que la meilleure façon de protéger un territoire, c’est d’attaquer en premier et de donner le premier coup fatal avant que l’adversaire ne se rende compte est primordiale.

On est en droit de se demander pourquoi ne pas créer des organismes de protections de minorités des sortes de brigades de surveillance comme dans le cas du protocole d’un homme influent. On le protège en l’éloignant le plus possible des risques et danger ou encore comme dans le cas de la protection des frontières, on n’attend pas que le délit s’installe pour ensuite venir défendre ses droits et.

On comprend aisément que toutes ses politiques qui veulent prendre les choses en aval ne sont que des organismes d’enfumages sinon on se demande comment toutes ces entreprises font elles pour s’accaparer autant de terre des Pygmées dans le silence et l’indifférence totale ? Combien de kilomètre ont déjà été récupéré et rétrocédé aux véritables propriétaires ? La suite du texte vous en dira plus.

CHACUN RENTRE CHEZ SOI.

Vu que les Pygmées jouissent du droit naturel des villages et sont des héritiers et propriétaires de toutes ses terres.

Sachant qu’il n’existe aucune loi en amont pour protéger les Pygmées de cette injustice et on note l’existence des organismes de protections donnons-leur le bénéfice du doute. Quelles sont les procédures de récupération ou de réparations mises sur pieds pour restituer les Pygmées dans leurs droits les minorités ?

La technique est simple, il (l’Etat) laisse faire et lorsque les victimes se retournent vers lui, il (l’Etat) estime après qu’il est trop tard pour faire des rétrocessions.

En 2021 une situation pareille s’est produite dans le village de Bomono, à deux pas de Douala, dans le Moungo, trois parties étaient devant le juge administratif de Douala. Il y a d’abord l’Etat du Cameroun, héritier de l’Etat colonial français et organisateur supposé de la situation de crise que le Tribunal administratif du Littoral devra arbitrer.

Puis, il y a le demandeur, la collectivité Bonelombo composée de gens du coin, qui avait saisi le tribunal pour l’annulation d’un titre foncier de deux cents hectares octroyés par l’administration du cadastre sur ses terres ancestrales, et la mutation à son profit des droits fonciers liés à ce titre.

Et enfin, l’association des familles de Bona Elombo, qui demandait « la même chose » que le requérant et s’est introduite dans le procès via le moyen d’une « intervention volontaire » afin de préserver ses droits, dit-elle.

Le problème partait, d’une convention de février 1956 entre le chef de la famille Bonelombo d’alors, et le directeur d’un organisme colonial : le secteur de la modernisation agricole des palmeraies.

Les Bonelombo s’engageaient ainsi « à pratiquer la culture » du palmier à huile sur un espace de 207 hectares, en respectant un cahier de charges déterminé avec l’exploitant colonial.

Au fils des ans, cette entreprise coloniale est devenue l’actuelle Société camerounaise de palmeraies (Socapalm).

Et ils se sont retrouvés au tribunal pour un acte signé en 1956. On est en droit de se demander si cette situation se passe avec des terres à quelques kilomètres de Douala la capitale économique du Cameroun, qu’adviendra-t-il des terres des Pygmées qui se retrouvent dans la forêt profonde loin de tout contact avec les autres citoyens ? Il faut dire que lors de ma visite nous avons roulé pendant 1h30 pour un sens donc 3 heures au total et mon guide me faisait savoir que le camp d’Hevecam était encore plus loin devant.

Je n’ose même pas imaginer les crimes et exactions perpétuer sur le brave peuple pygmée dans les forêts par les envahisseurs.

Vous constaterez que je n’ai pas été long sur le cas des rétrocessions des terres aux Pygmées par ce que le Cameroun traverse depuis quelques années une grave crise sur le foncier et je me ferais un plaisir de partager mon analyse avec vous dans un prochain article.

Pendant que je rédige ce texte, toujours dans le région du Moungo plus précisément dans la localité de Ndounué il se trouve que nos parents à l’arrivé des religieux églises catholique et protestantes les parents leurs avaient donné des lopins de terres et ils ont fini par faire des titres fonciers des zones stratégiques du village au point ou nos parents se retrouvent loin dans les zones périphériques aujourd’hui.

Il m’a été raconté toujours à Ndoungué comme quoi certains parents D’origines de l’ouest Cameroun, utilisaient des subterfuges pour extorquer des terrains aux autochtones. Parfois, ils donnaient une somme d’argent dérisoires à l’autochtone contre l’usage de la plantation de ce dernier pour un certain nombre d’années et par la suite, la plantation revenait aux parents Bamiléké de façon illégale ou par des méthodes de vol.

Bien qu’étant originaire de l’ouest Cameroun donc « Bamileke », si ces histoires sont vraies mon honnêteté intellectuelle ne saura condamner un acte causé sur les pygmées et cautionner le même acté causé par mes parents sur les Bakakas.

Suite à ceci, le but du texte est de demander aux uns et aux autres de changer le regard que nous portons sur les Pygmées.

Ils ne doivent plus être ces gens que nous prenons en photo pour décorer notre album photos, Bureau au retour de nos vacances ou impressionner nos amis et connaissances dans l’optique de prouver que nous sommes des aventuriers dans l’âme.

Chaque fois que nous pouvons, posons des actes même minimes qui vont dans le sens de la protection de ce peuple, si nous ne pouvons rien pour leur venir en aider ne soyons pas cette main invisible qui contribue à son extermination.

Ce que nous devons retenir, c’est que nous avons tout volé à ces braves gens, leur espace et aujourd’hui leur existence pourtant, ils ne nous ont jamais rien fait de mal.

Leur seul et unique crime, c’est d’être un peuple pacifique et sans histoire.

 

A SUIVRE …

TCHAKOUTE Ernest

Nkongsamba le 31/12/2023 – 21H18

www.group-alliancegulf.com