Texte modifié à l’origine est rédigé par :Thomas Bonne carrere, Nelly Dubois, Florentin Rollet et OIivier Soula

 Parle de la stratégie d’accroissement de puissance et d’hégémonie utilisé par les USA à l’international

Les États-Unis fondent leur stratégie de puissance et de domination internationale sur cinq piliers qui constituent leur « polygone de domination ». Ces piliers sont le dollar, l’armée, Hollywood, CNN et Internet. Étudions un peu ces cinq éléments fondamentaux pour la domination des États-Unis via leur stratégie d’influence et de développement dans le monde.

LE DOLLAR

Le dollar est la monnaie de référence dans la finance internationale. Elle est ainsi la devise la plus utilisée dans les échanges commerciaux internationaux, possède les marchés financiers les plus importants, est la principale monnaie de réserve utilisée dans le monde (suite aux accords de Bretton Woods de 1944) et est la référence dans la facturation et la cotation. De ce fait, les Etats-Unis bénéficient d’un avantage économique très important sur leurs concurrents notamment européens et asiatiques. La suprématie d’une monnaie de référence est soutenue par Alan Greenspan, ancien directeur de la FED (Banque Fédérale Américaine)) qui affirme qu’ « il est nécessaire d’avoir une monnaie internationale, car il y a des gains d’efficience possibles si les transactions internationales s’organisent autour d’une seule devise en faisant passer les demandes et les offres des autres monnaies par des échanges qui utilisent cette monnaie véhiculaire ».

Certains diront que mais coach ! L’euro est un contre poids pour le dollar ! (Géo-économie)

Oui et surtout non il faut le reconnaitre à la création de l’euro, l’union européenne comptait renverser ou supplanter le billet vert sur le marché international hélas trop de disfonctionnement autour de cette monnaie.

La crise de 2008 aurait dû mettre un terme à la domination du dollar et assurer l’avenir de l’euro sur les marchés financiers mondiaux. Elle a au contraire renforcé l’attrait pour le billet vert, au détriment de la monnaie européenne, victime de désavantages structurels.

 La vie est remplie d’ironie. Pendant des années, les spécialistes prédisaient la fin de la suprématie du dollar pour les affaires monétaires mondiales. Des déficits commerciaux persistants et une montagne de dette extérieure devaient finir par éroder la confiance dans le billet vert. Après la naissance de l’euro, la devise américaine se trouvait face à un rival puissant et attractif. Il ne manquait plus qu’une crise pour mettre l’euro à la première place. Le sort du dollar devait donc être scellé après la débâcle immobilière américaine de la mi-2007 qui a provoqué la plus grande crise des marchés financiers américains depuis la Grande dépression des années 1930.

La réalité a cependant été tout autre. En dépit de la crise, le dollar maintienait sa domination historique. L’une après l’autre, de vénérables institutions financières américaines se sont trouvées insolvables ; leurs actifs « toxiques » se sont révélés invendables quel qu’en soit le prix ; les autorités publiques ont dû intervenir de plus en plus et l’économie a plongé dans la récession. Mais, même au moment le plus fort de la panique, les acteurs des marchés en quête de sécurité ont préféré le billet vert à l’euro. Avec l’amplification de la crise et son élargissement à l’Europe, le dollar s’est même fortement apprécié face à l’euro. La demande de bons du Trésor américains était si massive que leurs taux d’intérêt ont pu quasiment tomber à zéro, tandis que les actifs européens étaient laissés de côté. Quelle ironie !

Une autorité politique trop floue

Pour de nombreux Européens, la situation a de quoi être frustrante. Après des années d’existence, la zone euro comptait à cette époque 16 membres aujourd’hui elle compte 19 membres à savoir : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie et Slovénie.

QU’EST-CE QUI EXPLIQUE SON ABSENCE DE PROGRÈS ?

La réponse est évidente : l’union économique et monétaire souffre d’une déficience institutionnelle qui limite l’attrait international de sa monnaie. Parmi les handicaps de l’euro, on trouve une gouvernance politique ambiguë – difficile à éviter lorsqu’une monnaie unique ne dispose pas d’un seul Etat souverain – et un fort biais déflationniste inscrit dans la définition des politiques monétaires et budgétaires de la zone. En tant que rival du dollar, l’euro est ainsi victime de désavantages structurels. La devise américaine a peut-être ses propres difficultés, mais celles de l’euro font qu’il ne présente pas une alternative attractive.

Le problème central est lié au fait que la zone euro est une construction artificielle qui ne dispose pas d’une autorité politique claire, un attribut traditionnellement attaché à un gouvernement gérant sa monnaie. Bien que la zone bénéficie d’une instance monétaire centralisée, la Banque centrale européenne (BCE), elle n’a ni régime réglementaire commun ni institution budgétaire centrale à même de fixer un cap.

Jean-Claude Trichet  ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) de 2003 à 201. Le dit avec regret « nous ne sommes pas une fédération politique, (…) nous n’avons pas de budget fédéral ». De fait, l’euro est une devise sans pays, c’est le produit d’un traité international et non le fruit d’un pouvoir souverain. Pour les acteurs situés en dehors de l’union économique et monétaire, la devise européenne ne vaut que ce que vaut l’accord politique qui la soutient.

Le problème devient alors apparent : l’accord politique implicite qui lie les pays membres de la zone euro est crédible en période « normale ». Mais tiendrait-il en période de crise ? Avec le traité de Maastricht, la BCE ne s’est pas vue clairement confier le mandat d’assurer la stabilité financière. Les pouvoirs de contrôle et de supervision obéissent au principe de la décentralisation, baptisé subsidiarité, selon lequel toute fonction doit être attribuée au plus petit niveau de gouvernement à même de l’assurer efficacement. En cas de crise, l’autorité formelle d’intervention doit rester le niveau national, comme c’était le cas avant la création de l’euro. Les spécialistes ont souvent pointé le risque que fait peser une telle structure fragmentée de gouvernance qui laisse la zone incapable de répondre à une crise d’importance. Personne, semble-t-il, n’est responsable d’assurer la stabilité de la zone dans son ensemble.

Une politique du chacun pour soi reste le point faible de l’euro

La crise de 2008 avait fait la démonstration. Alors que le Trésor et la banque centrale américaine étaient capables d’y répondre fortement et rapidement (pas forcément efficacement), les gouvernements européens restaient divisés et incertains. La BCE à cette époque avait été active dans sa fourniture de liquidités, mais c’est tout ce qu’elle pouvait faire dans le cadre institutionnel de l’époque. Dans le même temps, les différents gouvernements nationaux en sont restés à une approche locale et partielle, une réponse fondée sur le « chacun pour soi », qui n’avait rien fait pour renforcer la confiance dans la monnaie unique européenne. Même lorsqu’un accord avait été annoncé en octobre 2008 afin de recapitaliser les institutions financières et de garantir les prêts interbancaires, le détail de la mise en œuvre avait été laissé à chaque pays.

Au sommet de l’euro de mars 2008, c’était la première fois, en effet, que les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement européens dénoncent à demi-mot les risques d’un dollar sous-évalué et d’un euro fort pour la croissance. Nicolas Sarkozy, qui plaidait pour une action concertée vis-à-vis du billet vert, s’en est félicité : « Il eût été inconcevable que le Conseil européen reste silencieux sur ce point », a-t-il commenté.

A plusieurs reprises au cours du sommet, nombre de dirigeants avaient exprimé la même inquiétude. Du Premier ministre slovène, Janez Jansa, qui présidait l’Union à cette époque, au Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui présidait l’Eurogroupe, en passant par José Manuel Barroso, le président de la Commission de l’époque. « La valeur de l’euro par rapport au dollar, (…) a des conséquences sur nos exportations qui se sont renchéries », constatait, quant à lui, Joaquin Almunia, commissaire européen chargé des Affaires monétaires.

Au-delà de ces déclarations, les Vingt-Sept sont apparus une fois de plus impuissants et divisés face à la chute du dollar. Pour les uns, l’euro fort offre un avantage majeur, celui de protéger l’Union contre la flambée du pétrole tandis que pour d’autres, comme la France, il constitue un handicap sérieux pour les exportations, et donc pour la croissance.

A cette époque les gouvernements ont refusé la constitution d’un fonds européen avec la crainte que leurs contribuables devaient payer pour les banques ou les déposants des autres pays. De la même façon, la responsabilité des plans de relance budgétaires avait été laissée à chaque État membre au détriment de l’efficacité. C’est ainsi que l’Union européenne  démontrait aux yeux du monde que qu’elle n’existait que par temps calme.

Cette absence de réelle coordination explique pourquoi, en dépit des énormes problèmes des États-Unis, l’euro n’a pas gagné la confiance des investisseurs mondiaux. Pour les acteurs des marchés financiers, les gouvernements européens ne se font tout simplement pas assez confiance pour agir ensemble afin de défendre leurs intérêts communs. Pourquoi les autres devraient-ils alors croire dans l’avenir de leur monnaie ?

L’ARMÉE

L’armée américaine est souvent qualifiée de« première armée du monde ». Le gouvernement américain dépense aux alentours de 688 milliards de dollars en 2010, ce qui correspond à presque la moitié du budget consacré à la défense dans le monde !

Ce budget colossal permet à ce pays d’innover de manière significative, notamment dans le secteur des TIC (Technologies de l’Information-Communication). Ainsi, Internet et le GPS, deux outils qui ont redéfini nos moyens de communication et de déplacement sont issus directement de la recherche et développement du domaine militaire US.

Les « gendarmes du monde » interviennent et sont implantés dans de nombreuses régions du globe en conflit (Irak, Afghanistan,…) souvent clés pour leur économie car possédant des ressources naturelles précieuses (gaz en Turquie, opium en Afghanistan, pétrole au Moyen-Orient,..) et situées dans des endroits stratégiques du globe pour maintenir la sécurité et préserver ou instaurer la« démocratie ».

Au vu des intérêts économiques énormes pour la nation américaine, ce secteur est particulièrement lié aux institutions et personnalités étatiques. Maurizio Simoncelli, historien et membre du Consiglio Direttivo dell’Istituto di Ricerche Internazionali Archivio Disarmo affirme qu’ « il est de règle que les entreprises d’armements, dans le sens le plus large du terme, accueillent dans leurs locaux des bureaux permanents du Pentagone. Il s’agit d’entreprises privées dans lesquelles travaillent des centaines d’employés qui ne dépendent pas de l’entreprise, mais directement du ministère de la Défense. Cette imbrication se révèle également dans l’intense échange de rôles et de positions: de hauts gradés militaires qui, une fois à la retraite, vont siéger dans les conseils d’administration d’entreprises du secteur des armements, des entrepreneurs de ce même secteur qui finissent dans les rangs des parlementaires… Ce lobby exerce une influence non négligeable sur les choix économiques du pays, mais aussi sur les priorités financières et même sur la politique étrangère des États-Unis ».

Ce complexe militaro-industriel influe donc largement dans la politique et la stratégie de domination militaire des États-Unis dans le monde. En 2004, Donald Rumsfeld, alors secrétaire d’État américain à la Défense dans une interview à USA Today a affirmé que la production de blindés aux États-Unis avait augmenté de 1000% depuis le deuxième semestre de l’année 2003 (suite à l’intervention en Irak). Les guerres livrées dans les zones conflictuelles et sensibles constituent donc une source de profit et de bénéfices colossaux pour l’économie américaine.

Il faut aussi souligner que les États-Unis passent également avec de très nombreux pays des accords militaires et économiques bilatéraux42, leur assurant une coopération internationale dans de nombreuses régions du globe.

Carte du monde représentant les zones d’influence militaires américaines

HOLLYWOOD.

Le cinéma et l’industrie du divertissement en général joue un rôle majeur dans la stratégie de soft power des Etats-Unis et dans sa stratégie d’influence culturelle. Cette industrie qui produit chaque année des centaines de blockbusters diffuse ainsi massivement dans le monde entier ces produits chargés de messages véhiculant des images et valeurs positives à l’encontre des Etats-Unis.

Les films de super-héros sont d’ailleurs caractéristiques de ce message : les héros sont la plupart du temps américains et luttent pour sauver le monde de menaces criminelles ou terroristes. Le cinéma permet également d’optimiser la propagande à l’égard des individus dès leur plus jeune âge. Disney qui est l’une des firmes majeures du cinéma et du divertissement américain rencontre avec ses films un succès colossal et séduit les enfants du monde entier. Le 9ème art n’échappe pas à la règle et les comics font partie intégrante de la stratégie de soft power et d’américanisation du monde. On peut citer également le secteur du jeu-vidéo que les Etats-Unis exploitent pleinement pour diffuser leurs valeurs. Une des franchises les plus populaires du moment qui culmine depuis plusieurs années en tête des ventes dans de nombreux pays est la série Call of Duty, produit par Activision-Blizzard (leader mondial incontesté de cette industrie) mettant en scène des groupes de soldats américains affrontant des terroristes dans des régions conflictuelles du monde (Irak, Afghanistan, Géorgie, Kazakhstan…) sur fond de guerre contre la terreur. Les joueurs du monde entier s’identifient donc à ces soldats et de ce fait adoptent « virtuellement » les codes de la guerre produits par l’administration américaine.

CNN (Cable News Network)

Cette chaîne de télévision est la plus importante et connue des chaînes américaines à l’international. Elle émet d’ailleurs dans de nombreuses régions du monde via CNN International. A l’heure actuelle, six versions de CNN International émettent :

CNN International Amérique du Nord à Atlanta

CNN International Amérique latine à Atlanta

CNN International Europe/Moyen-orient/Afrique implanté à Londres

CNN International Moyen-orient implanté à Abou Dabi

CNN International Asie-pacifique à Hong Kong

CNN International Asie du Sud à Hong Kong

De nombreuses filiales composent la chaîne :

CNN International (qui couvre le monde entier sauf les Etats-Unis)

CNN/U.S. (USA), CNN Airport Network

CNN Espanol (pour les Etats-Unis)

CNN Headline News (Etats-Unis)

CNN Chile (Chili)

CNN + (Espagne)

CNNj (Japon)

CNN Turk (Turquie)

n-tv (Allemagne)

C’est donc une couverture quasi-intégrale du globe dont dispose CNN pour étendre son pouvoir d’influence médiatique.

CARTE REPRÉSENTANT LES ZONES DE DIFFUSION DE CNN DANS LE MONDE (SOURCE : CNN)

INTERNET

-INTERNET ET LE WEB constituent également un domaine de prédilection pour la stratégie de puissance et de domination des Etats-Unis. Ce média est, depuis quelques années, profondément transformé et modelé par des sociétés américaines qui font partie pour certaines d’entre elles des plus puissantes et influentes dans le monde. De nombreuses sociétés, la plupart basées en Californie (siège de la hight-tech et de l’innovation technologique dans le pays) ont ainsi largement investi pour développer de nouvelles opportunités permettant aux clients d’acheter, vendre, communiquer et développer du réseau relationnel. Quelques sites sont ainsi devenus des références mondiales dans l’univers WEB :

-GOOGLE. Depuis sa création en 1999, il s’est imposé comme le moteur de recherche WEB de référence dans le monde. La stratégie de diversification et d’innovation permanente de l’entreprise lui permet de s’implanter dans tous les domaines de la toile mais aussi dans d’autres secteurs technologiques voire culturels. L’entreprise est ainsi présente dans la recherche d’information, le streaming vidéo (Youtube), la création de blogs (Blogger), le travail collaboratif (Google Doc/Group), la numérisation de livres internationaux (Google Books), la cartographie de la terre (Google Map) la préservation du patrimoine artistique (Google Art Project), mais encore la téléphonie et la télévision ! Google s’immisce donc dans la vie privée de milliards d’internautes, constituant au passage une base de données colossale et extrêmement précieuse sur les habitudes et les goûts des usagers du monde entier.

-APPLE. L’entreprise de Steve Jobs a ces dernières années largement contribué à remodeler le WEB (qui par essence est un réseau international sans frontières) pour le dénaturer de sa nature initiale basée sur l’ouverture, le partage et l’échange. L’AppStore, plate-forme de passage obligé pour télécharger et avoir accès aux produits et fonctions des appareils Apple, est un véritable écosystème propriétaire qui « enferme » le consommateur et l’internaute dans un environnement WEB totalement fermé et hermétique géré par l’entreprise. La « communauté Apple » qui ne cesse de croître (en témoigne les incroyables chiffres de vente des produits Apple contribuent à diffuser massivement ce nouveau modèle de consommation numérique dans le monde.

-FACEBOOK, créé en 2004, est devenu le « 1er pays du monde », Au troisième trimestre 2020, Facebook revendiquait 2,74 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois, en hausse de 12% par rapport au troisième trimestre 2019.

Il est également devenu selon Alexa.net le deuxième site le plus visité au monde après Google…autre entreprise américaine ! Le site a également profondément transformé les modes de communication numérique des entreprises et des organismes dans le monde. Il est ainsi devenu le passage « obligé » pour communiquer et générer des communautés de fans pour asseoir l’image de marque de son entreprise. En Janvier 2018, le réseau social est valorisé à 56,84 milliards de Dollars américains; Il est également intéressant de noter que Facebook possède des liens étroits avec In-Q-Tel, la société de capital-risque de la CIA…

-TWITTER, plate-forme de micro-blogging US est, au même titre que Facebook, devenue très populaire à l’international ces dernières années. Le climax médiatique à propos de ce système s’est produit lors des révoltes tunisiennes et égyptiennes en janvier et février 2011. Le réseau a ainsi été considéré par de nombreux médias internationaux comme un « outil pour la démocratie et la liberté ». Cependant, un partenariat entre l’entreprise et la Library of Congress avait été officialisé afin de

  • préserver le patrimoine informationnel historique ». Mais cet archivage pose bien évidemment des questions au niveau de la vie privée, de la question de la propriété intellectuelle et du droit à l’oubli numérique touchant des millions d’utilisateurs dans le monde.

-LINKEDIN, référence des réseaux sociaux professionnels internationaux. Basée à Mountain View au même titre que Google et Facebook, la plate-forme de la société est devenue le réseau social professionnel le plus utilisé sur le WEB. Elle revendique aujourd’hui plus de 660 millions de membres dans le monde. Toute comme Facebook, elle constitue donc une gigantesque base de données sur les individus du monde entier stockée sur le territoire américain…

Cette stratégie de pouvoir et de soft power américaine est donc largement basée sur une diffusion internationale de messages pro-culture étasunienne contenus dans des produits attractifs (dessins animés, musiques, jeux-vidéos,..). Elle est également basée

sur une stratégie d’ « enfermement volontaire » des individus dans des systèmes propriétaires, opaque et/ou fermés (réseaux sociaux, produits et services high-tech) affiliés de près ou de loin au gouvernement américain via sa société de capital-risque In-Q-Tel qui investit en masse dans ces sociétés clés pour la suprématie américaine. Les Etats-Unis possèdent donc des sphères d’influence et de domination politique, culturelle, économique et militaire dans la plupart des régions du globe. Ces sphères sont souvent contestées (notamment dans les régions du Moyen-orient et de l’Asie), mais la suprématie américaine à l’international n’en reste pas moins bien concrète et inégalée à ce jour. Le coup de maître américain vient également du fait qu’ils ont réussi le tour de force d’ « effacer » dans leur stratégie économique l’image du pays (qui ne possède pas une image très positive à l’international) au profit de ses entreprises nationales, qui sont devenues la représentation même que les individus du monde entier se font de ce pays. Ces entreprises implantées pour les plus importantes dans la plupart des régions du globe permettent de diffuser massivement la culture américaine et de propager l’ « american way of life ».

UN AUTRE EXEMPLE DE DOMINATION ÉCONOMIQUE : CARLYLE

Carlyle, première société d’investissement privé au monde joue un rôle très important dans le déploiement et la gestion de cette stratégie de domination et d’influence économique. Carlyle dispose de fonds actifs et de 10 fonds de capital de croissance qui mettent l’accent sur les opportunités d’investissement en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Le groupe dispose également de 23 fonds d’investissement porté sur les opportunités d’investissement en Asie, en Europe, au Japon, au Moyen-Orient / Afrique du Nord, Amérique du Nord, Amérique du Sud et sur l’énergie mondiale et l’industrie électrique. Cela lui assure donc une présence internationale et donc un pouvoir d’influence via ses nombreux investissements dans des compagnies de toutes nationalités optimale. Il n’est donc pas étonnant que Carlyle investisse très largement dans le monde, notamment en Europe. Il est important de souligner pour comprendre la mécanique du groupe que de nombreuses personnalités influentes et/ou politiques ont travaillé ou un lien avec cette société (entre autres George Bush senior, John Major (ancien président philippin) et Olivier Sarkozy, demi-frère de Nicolas Sarkozy).

 A SUIVRE 

Coach Ben

Accra le 20/12/2020 — 18h47

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PARTIE DEUX

 LA STRATÉGIE LÉGISLATIVE AMÉRICAINE

Les États-Unis ont également compris que pour s’imposer à l’international, ils devaient absolument investir et exploiter à leur avantage le domaine législatif. Ils opèrent ainsi donc de très fortes actions de lobbying auprès des instances de décision internationales pour favoriser leurs intérêts et « soumettre » de manière invisible leurs concurrents. De nombreux lobbyistes travaillant pour des entreprises américaines sont par exemple présents en permanence à Bruxelles pour opérer une stratégie très importante de lobbying dans le but de défendre leurs intérêts au sein de l’espace européen et limiter voire perturber le champ d’action des entreprises affiliés à cet organe. On peut citer par exemple Microsoft qui opère de très fortes actions de lobbying au Parlement européen pour défendre ses systèmes d’exploitation et ses intérêts économiques dans les différents pays composant l’organe législatif ou encore les fortes pressions de certains Etats américains pour protéger les entreprises de tabac contre la législation restrictive canadienne par rapport à la vente de ce produit.

LE « POLYGONE LÉGISLATIF » AMÉRICAIN

 Les États-Unis connaissent très bien les processus et circuits législatifs internationaux pour les adapter selon leurs objectifs stratégiques de conquête économique et de « soft power » et s’assurer que ceux-ci ne viennent pas perturber l’application de leur législation nationale, garante de la préservation de leurs intérêts à l’international. Alejandro Lorite Escorihuela du Département des sciences juridiques à l’Université du Québec va même jusqu’à appeler la stratégie législative américaine de « droit international nationaliste ». Au même titre que leur stratégie de puissance et d’hégémonie cette stratégie est composée selon Emmanuelle Jouannet et Hélène Ruiz Fabri dans leur ouvrage Impérialisme et droit international en Europe et aux Etats-Unis, en cinq piliers :

L’INSTRUMENTALISATION DU DROIT INTERNATIONAL.

Aux Etats-Unis, la législation internationale n’a pas pour vocation à supplanter la législation et réglementation nationale. Il constitue, selon de nombreux responsables politiques américains une « boîte à outils » librement utilisable et modifiable selon les circonstances. John Bolton, ancien ambassadeur américain à l’ONU et fervent opposant au droit international lorsque celui-ci menace les intérêts américains a ainsi déclaré le 30 septembre 2004 : « la coutume internationale n’est pas faite par les professeurs de droit ; ils nous disent que la coutume internationale est constituée par la pratique des États. Et bien, si la règle ne nous plaît pas, on change la pratique ».

LA DÉRÉGULATION.

Les États-Unis refusent de ratifier de nombreux traités, conventions et accords internationaux quand ceux-ci ne vont pas dans le sens de leurs objectifs stratégiques. On peut citer notamment le Protocole de Kyoto sur l’environnement, la Cour Pénale Internationale, les accords sur les mines anti-personnel, ceux de Montego Bay sur le droit maritime et le Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICE). Ils refusent donc clairement de se soumettre à une législation internationale qui pourrait clairement menacer leurs intérêts stratégiques et leur politique interventionniste militaire (une réglementation trop stricte étant susceptible de dégrader par exemple le bon fonctionnement de l’industrie de l’armement, industrie clé pour son économie).

L’UNILATÉRALISME.

Selon Serge Sur, c’est une stratégie qui « donne la primauté absolue au droit interne américain sur le droit international. Ainsi peu importe que le Conseil de sécurité n’autorise pas le recours à la force armée si une résolution du Congrès américain l’autorise ». Il qualifie cette doctrine de « monisme à primauté du droit interne » qui conduit à nier purement et simplement la légitimité du droit international au profit du droit national.

LA DISCRIMINATION.

Les États-Unis profitent de leur statut d’hyperpuissance pour se permettre de réfuter la législation internationale, Ils dénoncent également pour justifier leur position vis-à-vis de cette législation commune des États constituant des menaces pour la paix mondiale (les fameux « rogue states ») qui ne se reconnaissent pas et ne se soumettent pas à ces lois en usant de leur souveraineté nationale (plus haut degré de puissance d’un État) et du principe de non-ingérence dans leurs affaires internes. Estimant que leur domination hégémoniale à l’international est bénéfique pour la paix et la démocratie dans le monde, les États-Unis estiment qu’ils ont eux-aussi le droit de ne pas reconnaître ces règles législatives communes.

LA COERCITION.

Les États-Unis n’hésitent pas à influencer et instrumentaliser le droit international pour légiférer et autoriser les actions de contrainte et de force dans le monde. Cette logique est largement basée sur le fait de vouloir « libérer » l’utilisation de leur force armée. Les actions de coercition sont effectuées par l’exploitation pleine des éléments législatifs disponibles (ex : le Conseil de sécurité, l’OTAN,..). Les États-Unis privilégient les stratégies coercitives aux préventives dans leur influence internationale. Ils ont pour habitude d’isoler et d’appliquer des actions de contrainte (économique, militaire,…) sur un pays considéré comme « dangereux » par le gouvernement US.

Les États-Unis savent donc parfaitement utiliser la législation pour développer une stratégie d’influence globale dans le monde visant à asseoir leur puissance, leur rayonnement et leur hégémonie.

UN EXEMPLE DE STRATÉGIE LÉGISLATIVE OFFENSIVE AMÉRICAINE: LE BOULGOUR

Cette action de stratégie législative offensive nous est décrite par Sopie Larivet, enseignant-chercheur en sciences de gestion dans son livre L’intelligence économique :

UN CONCEPT MANAGÉRIAL.

Une entreprise américaine spécialisée dans le maïs voulait s’implanter sur le marché européen dans le secteur du boulgour (sous-produit du blé dur). Le marché étant dominé par une entreprise française de région Rhône-Alpes, l’entreprise américaine a décidé pour s’imposer d’exercer une très forte action d’influence et de lobbying pour que la norme européenne oblige les entreprises soumises à cette législation à fabriquer le boulgour à partir de maïs.

Cette norme aurait alors eu des conséquences catastrophiques pour la PME française qui fondait son activité économique et son expertise sur le produit blé. Fort heureusement, la PME française effectuait une veille législative et a pu découvrir l’existence de l’action offensive américaine à temps. L’entreprise a donc effectué une stratégie de contre-influence auprès des législateurs européens pour que cette nouvelle norme ne voit pas le jour et a réussi à préserver son activité. Si elle ne s’était pas tenue au courant des normes européennes (veille juridique), l’entreprise française aurait sûrement fermé ses portes car elle n’aurait pu refondre son activité interne en si peu de temps.

LA STRATÉGIE DES NORMES : LA NORME ISO 28000

Bernard Besson, expert en Intelligence Economique décrit une « stratégie » américaine pour s’imposer dans le secteur économique de la protection globale. Après les attentats du 11 septembre, sept « « workshops » (ateliers) ont été créés sur des thèmes où les États-Unis entendent prendre l’avantage dans un secteur économique d’avenir, celui de la protection globale. L’ANSI (American National Standards Institute) organisme privé équivalent de l’AFNOR en France, ANOR au Cameroun a créé un comité doté d’un budget de 600 millions de dollars et fort de 200 experts.

Ce comité a mis en place une politique de certification et d’accréditation des professionnels de la gestion des risques dans les domaines de la protection des sites sensibles, de la sécurité informatique et de la santé publique. De ces workshops découlent une nouvelle norme afin de mieux encadrer celle autour de la sûreté (protection contre les risques), et notamment pour normer le management de la chaîne d’approvisionnement afin de« réduire les risques de terrorisme, de piraterie et de fraude ».

Cette norme ayant été pensée aux États-Unis, de nombreux pays comme la France qui ne se sont pas déplacés pour voter ses éléments constitutifs ne se sont donc ainsi pas impliqués concrètement dans son processus de création. De ce fait, elle a suite à sa validation posée un lourd problème aux organismes publics et privés des pays qui étaient absent lors du vote des éléments ces pays ont dû remanier lourdement leurs processus d’acheminement des biens afin de correspondre aux spécifications strictes de cette norme. Ceci démontre bien comment les normes sont clairement devenues de nos jours un « business » à part entière et une opportunité concurrentielle pour tout État souhaitant soumettre ou pénaliser légalement des pays concurrents dans le marché international.

UNE STRATÉGIE DE DOMINATION PAR LA CONNAISSANCE

 Les États-Unis ont également réussi à s’imposer et à asseoir leur domination dans le domaine de l’innovation et de la recherche en développant une stratégie de «centralisation nationale» de la connaissance et de la recherche.

Les chercheurs internationaux doivent s’adapter et produire leurs articles en anglais pour espérer être publiés dans les revues de référence dans la communauté scientifique, pour la très grande majorité américaines. Nature est par exemple l’une des plus importantes revues scientifiques de référence dans le monde.

Les chercheurs étrangers sont lésés, car ceux-ci doivent impérativement traduire l’intégralité de leurs articles de recherche en anglais pour espérer être publiés dans ces revues de référence. Leur tare est double : leur traduction personnelle n’est souvent pas d’aussi bonne qualité que les articles de chercheurs anglo-saxons (qui sont donc clairement privilégiés) et le temps consacré à cette traduction et mise en conformité de leurs productions aux normes américaines leur confère moins de temps de réflexion et de production de connaissance nouvelle.

Cette stratégie de domination par la recherche, la connaissance et l’innovation est analysée par Richard Ingman, Coordinateur international de l’AFP dans les domaines de la science, de la santé et de l’environnement. En 2006, il affirme que « tous les prix Nobel scientifiques sont allés cette année à des Américains, confirmant une domination des États-Unis qui dure depuis plus d’un demi-siècle en médecine, physique et chimie. (…) Cette domination s’explique avant tout par les sommes colossales investies par les Américains pour attirer la fine fleur de la recherche mondiale. En 2004, les États-Unis ont investi 301 milliards de dollars en recherche et développement dans l’industrie et les universités, soit plus que Grande-Bretagne, Canada, France, Italie et Japon réunis ».

Selon Peter Bowler, professeur en histoire de la science à Belfast, «Ce pays est devenu La Mecque pour les scientifiques les plus brillants, qui y accourent du monde entier ». Les Etats-Unis possèdent réellement un avantage important sur les terrains de la connaissance et de la recherche, indispensables pour être à la pointe de l’innovation et être plus compétitifs que les autres pays.

EXPLOITER LES FAILLES DES AUTRES PAYS POUR S’IMPOSER PAR LE SOFT POWER : EXEMPLE DE LA STRATÉGIE DE SÉDUCTION DES MINORITÉS FRANÇAISES.

À la fin de la lecture de cette partie, vous comprendrez comment la France, est un pays lâche qui en réalité ne fait pas le poids face aux puissances de son calibre. Comme avec le Mark(monnaie allemande de l’époque) où l’Allemagne utilisait la monnaie pour assujettir et piller la France. Un schéma quelle a reproduit avec le CFA en Afrique. Vous comprendrez que la France étant incapable de protéger sa jeunesse face à l’intelligence économique des USA sur son territoire. Elle se sert des entreprises et des ambassades et alliances françaises basées en Afrique pour reproduire le même schéma qu’utilisent les AMÉRICAIN SUR SA JEUNESSE FRANÇAISE.

Vous comprendrez que les entreprises, les ambassades, les alliances, ou centres culturels français basés en Afrique qui organisent des concours des entrepreneurs, créaient des incubateurs ou en donnant des bourses aux meilleurs entrepreneurs africains sont dans une dynamique d’intelligence économique qui a pour but de détecter les meilleurs afin de les récupérer ou le contrôler et ainsi être au courant de ce qui se passe dans l’écosystème entrepreneurial dans nos pays ceci avec beaucoup de subtilité. Et le cadeau reste l’appât le plus facile, car celui qui te donne quelque chose sans rien te demander en retour te tient

BREF LISONS

Pour imposer le discours américain et s’assurer des alliés dans le monde, les États-Unis n’hésitent pas à développer des stratégies de séduction et d’influence culturelle dans les autres pays pour sensibiliser les populations mondiale et les rallier au discours américain. Le site de whistleblowing (lanceur d’alerte) Wikileaks a par exemple révélé via la fuite d’un rapport de Charles Rivkin (ambassadeur des États-Unis en France) datant du 19 janvier 2010 que les américains opéraient une véritable stratégie de séduction auprès des minorités françaises présentes dans les banlieues.

Ces minorités délaissées par l’État français sont ainsi la cible des américains qui ont bien perçu le potentiel énorme de ces populations. Ils ont ainsi fait le pari que ces jeunes issus de milieux sociaux défavorisés représenteront dans l’avenir les futures élites et décideurs français. Voici détaillées les sept tactiques composant cette stratégie de séduction. Ce rapport, nommé « Embassy Paris-Minority Engagement Strategy » (« Ambassade de Paris – Stratégie d’engagement envers les minorités ») détaille cette stratégie en sept parties ou tactiques :

  • TACTIQUE 1 : S’ENGAGER DANS UN DISCOURS POSITIF

L’ambassadeur souligne que les États-Unis doivent diffuser massivement dans la société française un discours basé sur l’égalité des chances et la nécessité de représenter, protéger et valoriser les minorités françaises que ce soit dans la vie sociale ou politique. Ce discours est extrêmement judicieux dans un pays dominé par la culture élitiste et la sélection par l’argent pour accéder à de nombreuses formations renommées ouvrant les voies d’une ascension sociale favorisée.

  • TACTIQUE 2 : METTRE EN AVANT UN EXEMPLE FORT

Les États-Unis utilisent ici une stratégie consistant à faire venir dans les banlieues françaises des leaders américains symbolisant les minorités afin d’influencer les leaders français. Ils tentent également d’inviter des leaders français représentant ces minorités en les exposant une fois sur leur territoire. Selon BFM TV, la star américaine Samuel L. Jackson aurait ainsi effectué une visite en banlieue parisienne dans le 93, invité par l’ambassade américaine en France…

Il aurait déclaré en parlant des jeunes issus des minorités françaises : « « Vous êtes l’avenir (…). Saisissez votre chance, (…), dites que ce n’est pas normal que je ne vois pas à l’écran des gens qui me ressemblent ». Il aurait également rajouté qu’il croyait fermement à l’idée qu’un jeune issu de ces minorités devienne Président de la République. Pour finir, Il aurait également promis d’inviter une classe de cette banlieue aux États-Unis « tous frais payés ».

  • TACTIQUE 3 : LANCER UN PROGRAMME AGRESSIF DE MOBILISATION DE LA JEUNESSE

Les États-Unis communiquent auprès des jeunes français « issus de toutes origines socio-culturelles » sur les valeurs communes. Ils utilisent comme relais d’influence l’Ambassadeur de l’interagence Youth Outreach Initiative qui a pour rôle de produire une dynamique positive parmi la jeunesse française dans le but de créer un soutien plus grand pour les objectifs et les valeurs des États-Unis.

Pour optimiser cette stratégie, ils prévoient également de développer des moyens créatifs en exploitant les nouveaux médias, des partenariats privés, des concours sur le plan national etc. Ils tentent par exemple de mobiliser et rassembler les « futures élites » issues de ces minorités dans des réseaux et espaces numériques de partage, d’échange et de dialogue afin de développer de réels liens entre eux et les exposer aux valeurs américaines.

  • TACTIQUE 4 : ENCOURAGER LES VOIX MODÉRÉES

Les USA selon le document « encouragent les voix modérées de la tolérance à s’exprimer elles-mêmes avec courage et conviction.» Pour ce faire, ils ont développé des alliances entre les ambassades américaines et deux sites WEB à destination des jeunes français d’origine musulmane : oumma.com et saphirnews.com.

Les diplomates américains ont pour but de « partager avec les communautés religieuses et avec le Ministère de l’Intérieur les techniques les plus efficaces pour enseigner la tolérance actuellement utilisées dans les mosquées américaines, les synagogues, les églises et les autres institutions religieuses ».

Les USA veulent clairement s’impliquer dans ces actions en lien direct avec le Ministère de l’Intérieur. Le but est de « comparer les approches françaises et américaines en ce qui concerne le soutien aux leaders des minorités qui promeuvent la modération et la compréhension mutuelle, tout en comparant leurs réponses à celles de ceux qui cherchent à semer la haine et la discorde ».

  • TACTIQUE 5: DIFFUSER LES MEILLEURES PRATIQUES

Les américains veulent créer et soutenir les programmes de formation et d’échanges dans le but d’ « enseigner les bienfaits durables d’une large inclusion aux écoles, aux groupes de la société civile, aux blogueurs, aux conseillers politiques et aux responsables politiques locaux ». C’est donc un véritable accompagnement de ce que les États-Unis appellent les « futures élites françaises ».

  • TACTIQUE 6 : APPROFONDIR NOTRE COMPRÉHENSION DU PROBLÈME

Les États-Unis se tiennent au courant de tous les changements concernant les minorités françaises. Ils observent et analysent par exemple en profondeur les polémiques concernant l’identité nationale, afin d’anticiper et prédire les potentielles opportunités à saisir pour servir les intérêts de leur pays.

  • TACTIQUE 7 : INTÉGRER, CIBLER ET ÉVALUER NOS EFFORTS

Les américains développent des Groupes de Travail sur les Minorités (Working Groups on Minorities). Ces groupes doivent, selon le document, « intégrer les analyses, les discours et les actions » produits par les différences agences affiliées à l’Ambassade US de France. Ils doivent travailler en collaboration avec le Youth Outreach Initiative et travailler à identifier et cibler les leaders et groupes influents au sein des jeunes français. Pour terminer, ils doivent évaluer d’une année à l’autre les succès obtenus par leurs actions (par exemple: « augmentation mesurable du nombre de minorités dirigeantes ou membres d’organisations publiques ou privées y compris au sein des établissements d’enseignement de l’élite »).

Les États-Unis mènent donc en France une véritable stratégie d’influence et de Soft Power en diffusant leur culture, leurs valeurs et en sensibilisant des cibles idéales réceptives à leur discours car délaissées par l’État français. Cette stratégie est très efficace car elle passe par des leviers ou relais constitués par des organismes officiels et reconnus et des leaders d’opinion qui agissent en toute transparence vis-à-vis du gouvernement français.

Comme le Franc CFA, Cette méthode est celle utilisée par des entreprises Françaises en Afrique en l’occurrence Orange a travers des projets d’incubations des jeunes entrepreneurs Africains un projet qui par la suite donne des bourses aux meilleurs entrepreneurs afin qu’ils aillent en France renforcer leur capacité ce qui en réalité n’est qu’un piège une façon subtile d’éloigner cet entrepreneur afin qu’il aille en Europe travailler afin de renforcer l’écosystème entrepreneurial  française

— j’ai dit s’ils veulent, ils bloquent ou suspendent encore ce compte comme ils aiment le faire—

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PARTIE 3
L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE DANS LES ENTREPRISES AMÉRICAINES
 
Un dispositif d’Intelligence Économique peut être observé comme une métaphore de la place donnée à l’entreprise au sein d’un pays, tout en reflétant sa culture et sa capacité d’adaptation. Les Etats-Unis, vouant par ailleurs un certain culte à l’entreprenariat, ont fait de l’Intelligence Economique un instrument puissant de leur politique économique auquel ils se réfèrent grâce au terme «competitive intelligence» (CI). En tant qu’apôtres du libéralisme, les américains ont construit une économie ouverte qui, sans une stratégie efficace basée sur l’anticipation et le protectionnisme, pourrait apparaitre comme « fragile » et donc facile à influencer ou attaquer.
QUELQUES DONNÉES HISTORIQUES :
 
Comme nous l’avons vu précédemment, même si les premiers signes d’une formalisation de ce qui deviendra la CI aux Etats-Unis apparaissent au tout début des années 70 avec par exemple la parution de « Business Intelligence and Espionage » de Richard Green, un ouvrage relatant une série de conférences autour de la « business intelligence » ayant débutée dans les années 30, ce n’est que deux décennies plus tard que les entreprises américaines subissant alors une perte de compétitivité sur le marché mondial se voient contraintes de faire évoluer leur notion de l’information économique et stratégique (IES).
 
Cette mutation s’opère après la guerre froide, lorsque des puissances économiques émergeantes telles que l’Europe et le Japon viennent jouer dans la cour des grands. Ces nouveaux arrivants apparaissent alors comme des concurrents sérieux qui vont parfois jusqu’à faire de l’ombre à certains groupes américains. C’est le cas dans l’aéronautique avec Airbus face à Boeing, dans le secteur automobile japonais dominé par Toyota ou encore dans le domaine hautement stratégique de la « conquête de l’espace » avec Arianespace face à la NASA (National Aeronautics and Space Administration).
 
C’est à ce moment-là que le concept de « guerre économique » fait son apparition. Le réseau
Echelon(cherchez ce mot dans google) – regroupant les intérêts des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande – se réoriente alors vers des objectifs plus économico-industriels tels que l’écoute de chefs d’entreprise ou de décideurs politiques. C’est en réalité toute la politique publique qui s’est tournée vers les entreprises, tel un nouvel effort de guerre mais de « guerre économique » cette fois-ci.
 
Depuis la fin des années 90 et l’avènement d’Internet, les méthodes d’acquisition et de traitement de l’information ont été totalement bousculées. A présent, l’information blanche, accessible à tous, prédomine en terme de volume face à l’information dite grise ou noire, et ce y compris pour les acteurs menant une stratégie à l’échelle mondiale.
 
On imagine également les bouleversements que cette société de l’information a pu entraîner dans les métiers du renseignement et jusque dans l’armée. Les militaires ont compris que la supériorité face à l’adversaire se joue – pour la partie défensive – sur la capacité d’analyse des flux d’information tandis que pour la partie offensive il s’agit d’empêcher l’adversaire d’obtenir ces informations ou de lui en diffuser des erronées.
 
En ce qui concerne la société civile, le concept de « Think Tank »est apparu, dans lesquels des experts débattent de politique publique. Aux Etats-Unis, où ils sont le plus nombreux, ils dépassent les 1500.

Dans quelles mesures les entreprises américaines sont-elles intégrées au « competitive intelligence System » développé par les Etats-Unis ?

A. DANS LE SECTEUR PRIVÉ :
 
Entreprises entièrement dédiées à l’IE
 
Le rôle de ces organismes non fédéraux est de conseiller d’autres entreprises sur des secteurs plus ou moins spécifiques. Ils offrent des services variés comprenant des expertises et des analyses. Certaines entreprises de consultation spécialisées dans l’IE sont relativement anciennes puisqu’elles datent des années 80. Leur méthode de travail est souvent composée des 6 étapes suivantes :
 
Etape.1 : « Destination Phase » c’est-à-dire la préparation et l’étude des compétences à mettre en œuvre pour réussir cette mission.
 
Etape 2 : « Demand Phase » identification des informations nécessaires et décision quant à l’approche à suivre.
 
Etape 3: « Discovery Phase » le moment où les informations sont cherchées et collectés dans le respect de la loi.
 
Etape 4: «Development Phase » production d’une cartographie pertinente des données ayant été recueillies et analyses.
 
Etape 5: «Delivery Phase» communication des résultats pertinent aux bonnes personnes et au bon moment.
 
Etape 6: «Disengagement Phase» c’est la phase de retrait où le client doit être informé et formé dans le but d’améliorer le process sur du long terme.
 
Il est important de noter également que les entreprises américaines peuvent faire appel à des cabinets d’audit parmi le « Big 6 » ( Ernst & Young, Price Waterhouse, Deloitte-Touche-Tohmatsu, Arthur Andersen, Coopers & Lybrand et KPMG) qui possèdent des informations stratégiques aussi bien financières que techniques sur les sociétés étrangères.
 
Entreprises possédant une cellule/un service/un département IE
 
Dans le contexte économique actuel, il apparait comme indispensable d’intégrer au sein de son entreprise une cellule d’intelligence économique. D’une part pour éviter les attaques des concurrents ou tout du moins les anticiper et mieux les affronter et d’autre part pour être le plus compétitif possible puisque le mieux informé.
 
C’est pourquoi on ne s’étonne pas de ce que les plus grandes entreprises américaines aient assimilé le concept d’IE au sein de leur organisation. Microsoft, IBM, Motorola, Coca Cola, General Electric, Hewlett Packard et Intel font partie de ces entreprises qui ont compris que malgré son coût, la « competitive intelligence»» peut parfois éviter de grosses pertes et d’autres fois aider à décrocher un marché fructueux. Les multinationales ExxonMobil, Procter & Gamble, et Johnson and Johnson, ont quant à elles mis en place de pôles de CI appelés« CI units ».
 
Prenons un exemple, NutraSweet, une filière de Monsanto créée en 1985 et spécialisée dans la production d’aspartame. Robert Flynn, un ancien Directeur exécutif (CEO), confiait lors d’une conférence annuelle de la SCIP (Strategic and «Competitive Intelligence» Professionals) que son département d’intelligence économique rapportait chaque année à NutraSweet près de 50 millions de dollars.
Ernest TCHAKOUTE  (coach Ben)
Accra le 03/01/2021 — 20h02
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INTELLIGENCE ECONOMIQUE STRATÉGIE INTERNATIONALE DES ETATS-UNIS

PARTIE – 4

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LA REPRÉSENTATION D’UNE CELLULE D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE INTÉGRÉE À L’ENTREPRISE PEUT ÊTRE ENVISAGÉE DE LA FAÇON SUIVANTE :

Ce dispositif est bien entendu pris en charge par un Knowledge Manager dont le rôle est de transcrire, capitaliser et transmettre les connaissances documentaires et celles de ses collaborateurs dans une cohérence globale. La cellule, placée sous l’autorité d’un directeur, nécessite plusieurs spécialités. Le partage de cette cellule par des spécialistes juridiques, technologiques et du renseignement, apparait comme un choix pertinent puisqu’à eux trois ils peuvent appréhender les subtilités juridiques, les écueils de la technologie ainsi que la difficulté à trouver la bonne information au bon moment. Un avocat, un ingénieur et un ancien des services de l’Etat sont souvent les meilleurs atouts pour conduire un tel projet. C’est aussi une illustration des bienfaits du décloisonnement. Il s’agit de travailler ensemble pour obtenir de meilleurs résultats.

Il ne faut pas oublier non plus que l’intelligence économique c’est la circulation de l’information depuis le top management jusqu’à l’ensemble des collaborateurs et vice-versa. Chaque individu présent dans l’entreprise devient acteur de la réussite de celle-ci et donc de sa propre réussite. Les américains ont très bien compris ce système, ILS N’HÉSITENT DONC PAS À FOURNIR DE L’INFORMATION STRATÉGIQUE EN TEMPS RÉEL SUR LES CONCURRENTS, les clients et les innovations technologiques. L’entreprise doit cependant veiller à rester ouverte aux autres et à communiquer les informations qu’elle souhaite à ses concurrents. Il s’agit de paraître accessible tout en surveillant scrupuleusement son image aussi bien réelle que numérique via Internet, ce que l’on peut aussi nommer « e-réputation ».

Le chiffre de 82%, c’est le pourcentage de grandes compagnies américaines dépassant les 10 milliards de chiffre d’affaire qui disposent aujourd’hui d’un département estampillé « competitive intelligence ». Les grandes firmes ont donc bien compris les avantages d’une telle cellule aussi bien en termes de planification des actions qu’en termes d’aide à la prise de décision.

QUELS OUTILS POUR LES ENTREPRISES PRIVÉES ?

L’outil principal est l’humain bien entendu car une information non analysée n’a aucune valeur. Si personne n’exploite les données récoltées par des moteurs de recherche aussi performants soient-ils, le résultat est nul pour l’entreprise. C’est un équilibre à trouver entre la machine et l’homme. Des outils informatiques efficaces sont nécessaires pour récolter des données pertinentes. Le gouvernement américain a donc partagé des outils développés par ses services avec les entreprises qui ont pu continuer à les améliorer. Parmi ses outils, nous identifions des moteurs de recherche très puissants:

Topic (créé par la CIA)

Name Tag (développé par SRA International, une société travaillant exclusivement pour les Forces armées américaines et la communauté du renseignement US)

DR-Link (Document Retrievial through Linguistic Knowledge, mis en place par la société américaine Textwise)

Technology Watch (édité par IBM)

Autonomy Web Researcher et Autonomy Press Agent (créé par la société Autonomy Inc.)

Si nous nous arrêtons un instant sur les relations Euro-américaines, un autre « outil » est aussi en usage : il est appelé communément le « PANTOUFLAGE TRANSATLANTIQUE ». En d’autres termes, des anciens ministres, des hauts fonctionnaires ou encore de grands dirigeants d’entreprises privées offrent leurs services à des entreprises américaines pour les guider dans l’apprentissage des spécificités du marché europeen.

Les intérêts sont-ils plus grands pour l’Europe ou les Etats-Unis, sont-ils partagés ? Ont peut dire sans risque de ce tromper que l’avantage est aux USA.

YVES GALLAND, plusieurs fois ministre dirige Boeing France, l¹adversaire numéro un du champion européen Airbus depuis le 20 mai 2003.

BERNARD ATTALI a rejoint le Texas Pacific Group (TPG) le fonds d’investissement mis en cause dans l’affaire Gemplus (je vous parlerais de cet affaire dans prochain article).

BENOÎT LOUTREL, directeur général de l’Arcep, l’autorité de régulation des communications, devenu en 2017 lobbyiste pour Google.

DOROTHÉE STIK, qui a participé à la campagne de Macron tout en travaillant à la direction du Trésor, partie dans la banque d’affaires de Jean-Marie Messier un mois après la victoire de son candidat.

On en parlera dans un prochain article vous comprendrez comment les Occidentaux sont des gens sans aucune morale et la parole n’engage que celui qui l’entend et non celui qui la donne.

VOLET « LOBBYING»

Le lobbying fait parti intégrante de la « competitive intelligence » d’un groupe ou d’une société. C’est un travail en amont qui permet d’éviter certaines catastrophes. Evoquons par exemple l’arrivée d’une nouvelle réglementation sur le marché qui empêcherait une entreprise de vendre ses produits sans une coûteuse transformation de certains de leurs composants. Le travail du lobbyiste peut empêcher cette future règlementation d’être votée ou permettre au texte d’être changé au point de ne plus impacter l’entreprise pour laquelle il travaille.

Aux Etats-Unis, ils sont environ 35 000 lobbyistes basés à Washington DC pour un budget annuel d’environ 2 milliards de dollars environ 1070 milliards de CFA les un quart du budget du Cameroun. Les trois secteurs investissant le plus dans le lobbying à des parts équivalentes d’environ 14% sont :

le secteur de la Finance/Assurances/Biens immobiliers

le secteur de la santé

le « Misc Business » (commerces divers)

  1. DANS LE SECTEUR PUBLIC

DISPOSITIF IE INTÉGRÉ À L’ENTREPRISE AU NIVEAU DE L’INNOVATION – EFFORTS EN R&D

La Recherche&Développement constitue un volet très important du concept de « competitive intelligence». Le fonctionnement américain de gouvernance publique de la recherche est très éloigné des autres systèmes.

D’une part il s’agit d’un budget lourd, y compris pour l’économie américaine car il pèse près de 140 milliards de dollars. D’autre part le système de gouvernance est décentralisé de sorte qu’une réelle interaction se produit entre les acteurs principaux – le Président et ses Conseils exécutifs, le Congrès et les Agences et Départements. Ils interviennent en effet à tous les niveaux, depuis l’identification des priorités nationales jusqu’à la répartition des allocations en passant par l’évaluation de l’avancée des travaux. Les États fédéraux peuvent ainsi choisir de soutenir des projets de recherche locaux. Puis, si un produit né de ces initiatives devient commercialisable, la société qui souhaite développer le projet doit obligatoirement le faire avec d’autres entreprises américaines. Dans le cas contraire, les financements publics pour la recherche fondamentale sont perdus.

Cette stratégie permet aux Etats-Unis de s’assurer une recherche fondamentale à long terme et de créer des emplois autour des laboratoires de recherche dans chaque Etat.

CIA, CENTRAL INTELLIGENCE AGENCY

La CIA, considérée comme une agence indépendante du gouvernement des Etats-Unis, a vu le jour à la suite du National Security Act, en 1947. Elle fait partie intégrante du système de CI américain grâce à sa mission de renseignement hautement stratégique. Les valeurs et qualités prônées à la CIA sont : la force, la vigilance, l’innovation et le dévouement à la nation.

Le sentiment de patriotisme est ainsi largement mis en avant. Nous avons le cas de NATHAN HALE, figure emblématique de l’espionnage dans ce pays car considéré comme le premier espion américain, aurait ainsi déclaré avant sa mort : « Je regrette seulement de n’avoir qu’une seule vie à perdre pour mon pays ». Cela illustre bien l’énorme importance accordée par cette agence à la fierté nationale ce que beaucoup manquent dans nos pays aucune loyauté.

La CIA semble aller au-delà de sa mission de renseignement en jouant un rôle de sensibilisation à destination des parents et de leur progéniture. Sur le site officiel de la Central Intelligence Agency on trouve par exemple à la rubrique « Kids » des jeux d’analyse et de perception pour développer les sens des enfants (serious-gaming).

Aussi, l’Agence donne des leçons de vie à propos de l’importance de ne consommer ni drogue ni alcool.

Des programmes simples et pratiquer que nos gouvernement au lieu de passer le temps à traquer les opposants pouvaient mettre sur pied pour la sensibilisation des parents et enfants.

La CIA est également à l’origine de la création d’un fond privé et indépendant baptisé « InQtel ». Son but premier est stratégique et non lucratif. InQtel soutient en effet la communauté du renseignement américain en identifiant, adaptant et développant des solutions technologiques innovantes.

Aujourd’hui, InQtel travaille avec environ 125 entreprises et a mis en place plus de 140 solutions technologiques au bénéfice de la communauté du renseignement et donc du système de « competitive intelligence ». En 2003, un rapport du Congrès américain faisait allusion à un budget d’environ 30 millions de dollars investi annuellement par InQtel, mais il reste difficile d’obtenir des informations fiables, surtout en ce qui concerne l’importance des effectifs. Ces programmes devraient être mis sur pied par nos armés afin qu’elles travaillent avec des entreprisse privés pour les grandes avancées technologiques dans nos pays.

POLITIQUE DE L’ETAT VIS-À-VIS DES ETATS FÉDÉRAUX

C’est ainsi que l’on peut résumer le rôle du gouvernement fédéral : « défendre les personnes (physiques ou morales) sur le sol national ainsi qu’à l’étranger ». Dans cet optique et dans le cadre des « Presence posts », les diplomates américains sont formés

pour accompagner les entreprises désirant s’implanter dans les pays où ils se trouvent en poste. Au niveau national, la défense des secteurs industriels sensibles et l’emploi sont les chevaux de bataille de la démarche d’IE territoriale américaine. De véritables synergies

publics-privés « sont mises en place pour travailler dans ce sens de la manière la plus efficace. L’accent est mis sur le développement économique et sa sécurité c’est pourquoi, comme nous l’avons vu précédemment, la CIA s’est réorientée vers le renseignement économique au début des années 90 sous l’impulsion du président Clinton, premier président à avoir instauré une doctrine de sécurité économique.

Le dispositif américain se concentre d’abord sur la concurrence américaine, car les Etats-Unis ont une image un peu biaisée de leur suprématie économique. Ils restent en effet convaincus qu’ils conservent une prédominance économique certes partielle mais toujours importante sur le reste du monde.

C’est pourquoi dans les faits, un Etat peut accepter l’implantation d’une société étrangère avant que l’Etat fédéral ne s’interpose, y voyant une menace pour l’économie américaine. On note une stratégie américaine extrêmement offensive en matière de réseaux électroniques (Facebook, Twitter, LinkedIn…) Ces outils, utilisés par plusieurs millions de personnes à travers le monde se font les meilleurs « rabatteurs » d’informations commerciales stratégiques, et ce avec l’approbation de leurs utilisateurs que nous sommes.

De nombreux organismes privés-publics sont créés par le gouvernement pour veiller à la protection de données technologiques et économiques. Depuis longtemps déjà, les Etats-Unis ont identifié leurs « technologies souveraines » à savoir la spatial, l’aéronautique, la pharmaceutique ou la biotechnologie. Ils espèrent ainsi conserver un avantage concurrentiel fort en surveillant de manière très stricte le transfert de ces technologies dans certaines entreprises étrangères.

Pendant que nous privatisons des secteurs stratégique comme l’eau et l’électricité aux USA il existe un organisme du nom de « Comitee of Foreigne Investment in United States » prévoit d’empêcher des investisseurs étrangers d’acheter des parts au sein d’entreprises américaines estampillées « technologies souveraines » autre ment dit on ne vend pas tout.

 Le président des Etats-Unis lui-même décide parfois de ces mouvements d’entreprises en fonction de l’importance qu’il leur donne.

Par exemple, en 2006, le groupe DP World, une entreprise de l’émirat de Dubaï avait pour projet de prendre le contrôle de six ports américains. Cette affaire a déclenché une grande polémique où s’affrontaient les républicaines et les démocrates. Le président Bush ayant accepté le projet, le Congrès s’est battu, au côté des démocrates, pour annuler la transaction, préoccupés par les risques pour la sécurité nationale. Ce fut alors une lutte acharnée opposant l’Etat fédéral aux Etats fédérés qui a conduit à l’annulation du projet. Pendant le mandat du président Georges W. Bush, le National Security Council a fusionné avec le National Economic Council, preuve évidente de l’influence du facteur « économie » dans les politiques publiques américaines. Il existe aussi le « Small Business Act » et la « Small Business Administration » qui soutiennent les PME-PMI dans leur développement à l’export nous en parlons dans nos formations en négoce.

En résumé, le cycle fonctionne ainsi : les États fédérés défendent les intérêts des entreprises tout en respectant les préconisations de l’État fédéral. Une coordination étroite est organisée entre l’intelligence économique nationale et territoriale et les États fédérés/État fédéral.

De plus les États remplissent un rôle primordial dans le dispositif global en tant que « veilleurs » travaillant sur le terrain. Mais au-delà de la mise en place de systèmes de veille, ils doivent également se charger de la mise en réseau des entreprises, des décideurs politiques ainsi que de la collecte des données. Ensuite, les entreprises doivent faire circuler l’information, une fois analysée. C’est un principe démocratique, l’information traitée doit être consultable par l’ensemble des acteurs y trouvant un intérêt.

Pour aider les entreprises privées, l’Office of Private Investment Commercial diffuse également des données. « L’US Aid », en tant que département d’Etat, offre des informations en relation avec le terrain et possède un programme d’aide à la formation pour ce qui concerne les réseaux d’entreprises. A chaque étape de sa vie, une entreprise américaine peut ainsi faire appel à l’État fédéré dans lequel se trouve son siège ou aux dispositions prises par l’État fédéral tout en ayant accès à une information ouverte d’une grande qualité.

En conclusion et au vu de tous les éléments fournis par ce dossier, l’intelligence économique aux Etats-Unis apparait comme un concept pratique largement utilisé sur le terrain et pour lequel administrations et entreprises privées ont accepté de travailler de concert. Néanmoins, des départements dédiés uniquement à la « competitive intelligence » se rencontrent uniquement dans de grands groupes tels que Johnson &Johnson ou Procter & Gamble. Les grandes entreprises font souvent appel à l’une des compagnies de consulting des « Big 6 » ou à leurs concurrentes non moins célèbres.

Pour les entreprises américaines le mot « competitive » reflète toute son importance dans le sens où ils utilisent l’intelligence économique avant tout pour réaliser de la veille concurrentielle et pour définir les opportunités et les menaces du marché. Le gouvernement est également fortement impliqué dans le dispositif au niveau de la promotion des exportations américaines, de la prise de parts de marché et enfin de la prise de risque de leurs capitaux sur les marchés financiers.

Les américains ont déjà jeté les bases d’un dispositif d’intelligence économique efficace dans lequel l’effort national et le patriotisme ont positivement joué en leur faveur.

La question qu’on se pose est : ce travail en amont leur permettra-t-il de contrer la vague des pays en pleine expansion économique tel que la Chine, le Brésil ou encore l’Inde ? Sauront-ils conserver leur prédominance dans les secteurs des réseaux informatiques alors que la Chine à développé déjà son propre facebook « Renren ou WeChat» et « VKontakte » le facebook Russe ? Les pays Africains doivent quant à eux chercher à prendre quelques inspirations dans le modèle américain sans pour autant oublier qu’un dispositif d’intelligence économique est avant tout empreint de sa propre culture et en matière d’intelligence économique la méthode japonaise me semble plus approprier et adapté à la culture Africaine je prépare une formation dans ce sens car les entrepreneurs Africaines doivent intégrer la notion intelligence économique dans leur fonctionnement.

CETTE ARTICLE ME POUSSE A FAIRE UN MISE A JOUR PROFONDE DE NOS FORMATIONS

Coach Ben

Accra le 04/01/2021

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