En 1902, George A. Archer et John W. Daniels créent une petite entreprise qui prend le nom d’Archer Daniels Linseed Company.
En 1921, les administrateurs de la Midland Linseed Products Company (nous l’appellerons Midland), après la requête d’un actionnaire minoritaire, Les administrateurs décident de vendre l’entreprise, ils conviennent qu’un prix de 3 000 000 $ pour les usines serait acceptable.
C’est ainsi le directoire de Midland demande à l’un des directeurs et actionnaire un certains H. C. Piper qui est également actionnaire et directeur de la banque d’investissement Lane, Piper & Jaffray, Inc., de trouver un acheteur sur cette base.
HC Piper, cherche des acheteurs en ce moment-là sans succès. Plus tard, il réouvre les négociations et finalement incite l’Archer-Daniels Company, une société engagée dans les affaires du même caractère général que le Midland, à participer à l’organisation d’une nouvelle société, Archer-Daniels-Midland Company, qui achèterait et reprendrait le usines des Archer-Daniels et des Midland Companies. Après l’organisation de la nouvelle compagnie, les usines du Midland lui sont vendues à 3 175 000 $.
C’est ainsi que 21 ans après sa naissance soit en 1923, après le rachat Midland Linseed Products Company et donne naissance à Archer Daniels Midland (ADM). Cette société ressemble plus à une petite entreprise de l’industrie agroalimentaire qu’à un futur grand négociant. Cette impression est confirmée par l’introduction d’ADM au New York Stock Exchange en 1924 (aucun négociant n’envisagerait de s’introduire en bourse à ce stade de développement). Par touche successive, et jusqu’en 1970, cette société dont le quartier général se trouvait à Decatur dans l’Illinois (en décembre 2013, il sera transféré à Chicago) a développé ses activités industrielles et de négoce en se spécialisant dans les céréales et les oléagineux. Elle s’est ouverte à l’international au début des années 1950, d’abord en Amérique du Sud, puis en Europe.
A compter de 1970, sous la direction de Dwayne Andreas, son nouveau CEO (il va le rester jusqu’en 1997), ADM va devenir une puissante firme industrielle dans l’agro et l’agri alimentaire.
En 1994, ADM a pris une première participation au capital de Wilmar. ADM possédait une coentreprise en Chine spécialisée dans le broyage et la trituration du soja avec Wilmar International. En 2013, ADM a converti le pourcentage qu’elle détenait dans cette joint-venture en une participation au capital de Wilmar. Cette opération lui a permis d’en détenir 16,4 %. Simultanément, fut créée avec le négociant singapourien une coentreprise dénommée Olenex pour commercialiser des huiles raffinées, des margarines, des matières premières végétales et des pâtisseries destinées au marché européen.
En décembre 2014, suite à l’achat de 60 millions d’actions, le pourcentage est passé à 17,3. Deux nouvelles augmentations, en octobre 2015 et août 2017 ont permis à ADM de détenir 24,9 % de Wilmar. En août 2020, rétropédalage, ADM a revendu des actions pour un montant de 550 millions de dollars, ce qui a réduit à environ 20 % sa participation au capital de Wilmar.
QUAND L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE GOUVERNE LES ENTREPRISES DE NEGOCE
L’une des techniques utilisées par le Gouvernement Américain pour contrôler la finance mondiale consiste à inciter leur entreprise à la prise de participation financière.
Une prise de participation dans le capital d’une société consiste soit à devenir associé ou actionnaire en souscrivant des titres que l’entreprise émet, soit à acquérir certains de ses titres déjà émis.
La prise de participation offre trois types de prérogatives :
– Droit de vote en assemblée générale et droit à l’information (prérogatives politiques),
– Droit aux dividendes et droit au reliquat en cas de liquidation (prérogatives pécuniaires),
– Droit de céder ou de nantir ses actions (prérogatives patrimoniales).
L’une des techniques utilisées par les firmes américaines afin de renforcer leur économie (pays) consiste à utiliser la puissance financière et capitalistique des États-Unis à travers le monde en contribuant à l’affaiblissement des économies des pays concurrents et celles des alliés.
Ils utilisent notamment entre autre la prise de participation puis le rachat d’entreprises stratégiques et/ou à fort potentiel ainsi que par le rapatriement de leurs technologies sur le sol américain.
C’est ce que va faire ADM.
De façon générale, le schéma d’attaque passe par les étapes suivantes :
1. Une intégration au capital : cette dernière est réalisée le plus souvent de gré, en général lorsque l’entreprise traverse des difficultés financières ou souhaite accroître ses activités. Elle peut néanmoins également être contrainte, notamment en brandissant l’arme judiciaire ou fiscale.
2. Une participation à la nomination des administrateurs dans le but d’intégrer des administrateurs favorables à une plus grande ouverture de l’entreprise.
3. Un changement de gouvernance imposé, le plus souvent réalisé à travers le départ forcé des fondateurs historiques par divers stratagèmes.
4. La nomination d’une personnalité américaine à la tête de l’entreprise.
5. Le rachat ou la fusion de l’entreprise cible à une entreprise américaine et/ou un transfert de brevets technologiques aux États-Unis.
Dans son usage de l’intelligence économique ADM, Jusqu’alors etait limitées au cadre de l’économie américaine, les opérations de négoce (pour son compte et celui de tiers) se sont internationalisées, quand ADM a pris, en 1983, une participation minoritaire au capital d’Alfred C. Toepfer, à l’époque un important négociant allemand implanté à Hambourg, puis est progressivement monté à son capital en achetant les participations d’autres investisseurs (pour l’essentiel des coopératives agricoles). En 2002, ADM a pris le contrôle de Toepfer en détenant 80 % de son capital. Le 6 juin 2014, pour 83 millions d’euros, ADM a acheté à Union In Vivo (un groupement de coopératives françaises) les 20 % qui lui manquaient. Contrôlé à 100 %, le négociant allemand sera totalement intégré à ADM et va ainsi perdre son identité.
A cette époque, la transformation du maïs, la production des édulcorants et des amidons, la trituration du soja et la transformation des oléagineux étaient les principaux centres de profit d’ADM.
En 2012/2013, ADM va connaitre un échec qui conduira ses dirigeants à réorienter leur stratégie et à diversifier leurs activités.
En 2012, ADM avait acquis 19,9 % du capital de GrainCorp au prix moyen de 11,24 dollars australiens l’action. Son objectif était d’en prendre le contrôle pour se développer sur les marchés asiatiques dont la croissance était supérieure à celle des marchés américains et européens. GrainCorp était une société cotée à la bourse de Sydney qui avait pour origine l’Australian Wheat Board. Elle assurait la collecte, le stockage, la logistique et la commercialisation des céréales et des oléagineux produits en Australie. Elle exportait à destination de 30 pays. Outre l’Australie, ses principaux marchés étaient la Nouvelle Zélande, l’Amérique du Nord, le Royaume-Uni et le reste de l’Europe. Ces pays assuraient plus de 50 % de ses exportations de blé, d’orge et de colza.
Toujours dans leur démarche de prédation un an plus tard, c’est-à-dire en mai 2013, par l’intermédiaire d’une OPA (Opération d’acquisition de parts d’une société cotée en Bourse où l’acquéreur fait connaître publiquement ses intentions d’achat), ADM a proposé d’acheter les 80,1 % de GrainCorp qu’il ne possédait pas au prix de 12,20 dollars australiens. Cette acquisition représentait un investissement de 3,4 milliards de dollars australiens. Ils vont procéder par un puissant lobbying et de façon unanime le conseil d’administration de GrainCorp va accepter l’OPA.
Les responsables politiques australiennes sachant de quoi il est question vont refuser l’OPA. Cet échec va conduire le management d’ADM à diversifier vers de nouvelles activités à plus forte valeur ajoutée. Cette réallocation des activités et du portefeuille d’actifs d’ADM s’est traduit par la vente de plusieurs entités de plus ou moins grande importance.
La division Chocolat fut cédée à Cargill en septembre 2014 pour 440 millions de dollars. Cette opération et le transfert de 660 collaborateurs ont été finalisés en août 2015.
La division Cacao fut vendue à Olam en décembre 2014, une opération de 1,2 milliard de dollars finalisée en octobre 2015.
La même année, ADM va vendre son activité d’Engrais en Amérique du Sud à Mosaic pour 350 millions de dollars.
En mars 2016, ADM va céder une filiale brésilienne regroupant une plantation de canne à sucre et une usine produisant de l’éthanol.
La participation de 19,9 % de GrainCorp acquise en 2012 sera liquidée en décembre 2016 au prix de 8,53 dollars australiens l’action, ce qui représentait 387 millions de dollars australiens (287 millions de dollars américains). On se souvient que les 19,9 % du capital de GrainCorp avaient été acquis au prix de 11,24 dollars australiens.
En janvier 2017, ADM va vendre Crop Risk Services, une société d’assurances.
Parallèlement aux désinvestissements, ADM a procédé à plusieurs achats qui reflètent une diversification dans des activités bénéficiant de marges opérationnelles sans commune mesure avec celles d’un négociant de matières premières agricoles. Mentionnons quelques acquisitions.
En juillet 2014, Wild Flavors, une société allemande, fut achetée pour 2,2 milliards d’euros (3 milliards de dollars). La transaction a été finalisée en octobre 2014.
En octobre 2014, Specialty Commodities fut acquis pour 170 millions de dollars. En avril 2015, Eaststarch CV fut intégré à ADM.
En octobre 2015, Eatem Foods Company, une transaction dont le prix n’a pas été révélé a rejoint ADM.
En mai 2016, ADM a pris le contrôle intégral d’Amazon Flavors, une petite société brésilienne spécialisée dans la production d’extraits naturels, d’émulsions et de composés, dont elle détenait 40 % du capital. Le prix de la transaction n’a pas été révélé.
En septembre 2016, ADM achète Caterina Foods, une petite société fabriquant des pates protéinées et des spécialités alimentaires sans gluten à partir de maïs, de lentilles, de pois, de riz, de quinoa et d’autres graines et légumes.
En janvier 2017, ADM prend le contrôle de Crosswind Industries, une société fabricant de la nourriture pour les animaux de compagnie, un achat complété par l’acquisition de Lyrco Nutrition et la création d’Alliance Liquid Feeds
En mars 2017, Chamtor, une société française spécialisée dans la transformation et la valorisation du blé en produits amylacés est absorbée par ADM. Cette société était une filiale de Vivescia, un groupe coopératif français regroupant 10 500 agriculteurs du Nord Est de la France spécialisé dans la culture et la valorisation des céréales et actif plus de 20 pays. Chamtor produit des édulcorants, de l’amidon, du glucose et des protéines pour l’industrie agroalimentaire et la nutrition animale. Cette acquisition complète des achats antérieurs sur le même créneau en Europe de l’Est (Hongrie, Bulgarie, Turquie) et au Maroc.
En mars 2017, ADM s’intéresse au secteur de la santé et du bien-être en prenant le contrôle de Biopolis (90 % du capital, pour un prix non révélé), une société de recherche espagnole dans le secteur de la biotechnologie, créée en 2003. Dans le même secteur, en juin 2018, pour 185 millions de livres sterling (206 millions d’euros), ADM acquiert Probiotics International (et sa marque Protexin Healthcare), une société spécialisée dans la production des probiotiques (des microorganismes vivants – bactéries et levures – qui viennent en aide aux bactéries présentes dans l’organisme humain) et des nutraceutiques (ce que l’on appelle parfois des aliments fonctionnels, fabriqués à partir d’aliments et vendus sous forme de pilules ou de poudres).
En juillet 2018, ADM achète Rodelle, une petite société qui produit et manufacture des produits vanillés. Cette acquisition complète l’achat de Wild Flavors en juillet 2014 et d’Amazon Flavors en mai 2016.
En juin 2018 (la transaction fut finalisée en 2019), pour 1,544 milliard d’euros, ADM achète Neovia (8 200 employés implantés dans 25 pays, réalisant un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros). Neovia produit des aliments, des premix et des mélanges pour la nourriture animale (animaux terrestres et poissons) dans 72 sites de production et 11 centres de recherche. Cette pépite est la filiale d’InVivo, le premier groupe coopératif français. In Vivo détenait 67,5 % du capital de Neovia. Le complément était détenu par Eurazeo, Unigrains, CDC International et IDIA Capital Investissement.
Ces acquisitions sont probablement très judicieuses, à haute valeur ajoutée et cohérentes avec la nouvelle stratégie d’ADM, mais il faut bien reconnaître que l’on est loin des activités habituelles d’un négociant international de matières premières et très proche d’une entreprise agro-industrielle.
En 2020, ADM opère dans près de 200 pays, mais une partie très importante de ses actifs est localisée aux Etats-Unis. Environ 50 % des installations industrielles : 270 usines de production (processing plants) et 75 % des équipements destinés à l’achat des matières premières et à la collecte des récoltes (procurement facilities) y sont localisés. Les ventes nettes d’ADM en 2019 étaient de 65 milliards de dollars.
ADM est plus un industriel de l’agro-alimentaire ayant une importante activité de négoce qu’un négociant international. Cotée au New York Stock Exchange, cette société est davantage motivée par des activités de coorporate finance (fusion, acquisition, prise de participation, contrôle de filiales, vente de divisions, investissements dans des unités industrielles pour la transformation des matières premières (pour l’essentiel du soja, du maïs et du blé), etc.) que par des offtakes ( opération similaire à un contrat à terme ici c’est un accord d’enlèvement entre un producteur et un acheteur pour acheter ou vendre des parties des marchandises à venir du producteur.
Il est normalement négocié avant la construction d’une usine ou d’une installation pour garantir un marché et un flux de revenus pour sa production future.) Ou des engagements de livraison à long terme impliquant d’importants volumes de matières premières. La proposition d’ADM formulée en janvier 2018 d’acheter Bunge dont les dirigeants avaient été sollicités par Glencore en 2017 en est une récente illustration. Les tentatives d’ADM et de Glencore n’ont pas eu de suite.
Ceci démontre à souhait comment les entreprises de négoces sont de plus en plus dans la diversification des activités et leur puissance est, chaque jour, encore plus grandissante ce qui de très loin les fait dépasser les banquiers et les industrielles, car ils ont une marge de manœuvre plus grande avec beaucoup plus de flexibilité.
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Ernest TCHAKOUTE (Coach Ben)
Ndoungué le 17/04/2022 – 04h08