Hier, nous sommes allés en visite dans une famille amie. En partant de là, le tout dernier de la maison me dit « papa Ernest, je compose mercredi. »

Moi de lui dire Bravo champion ! Super, je sais que tu vas réussir, beaucoup de courage

Le fils de me dire « l’année dernier, je n’avais pas beaucoup de chance et je n’ai pas eu la bonne note » il renchérit en disant « papa Ernest, s’il te plaît souhaite moi bonne chance. »

Je lui dis quoi ? Comment sa bonne chance ? Son papa, qui est un bon ami, me dit à son tour «Gars l’enfant veut que tu lui souhaites bonne chance pour son examen comment tu ne veux pas ? »

Voilà ou je me trouve dans l’obligation de me ré-asseoir et fais appel à tous les enfants de la maison. En substance voici ce qui est dit.

Sachez que la chance n’existe pas le papa interloqué me prend à part et demande « comment je peux dire de telles choses devant les enfants », c’est ou je lui demande s’il est à ce niveau aujourd’hui grâce à la chance ou au travail acharné ?

Je vais pousser le bouchon en disant souvient toi à Nkongsamba, lorsqu’on allait étudier sous le lampadaire là-bas au Quartier 6, comment on marchait 4 kilomètres (du quartier 6 au quartier 5 Baréssoumtou) pour aller au Collège Mbamy Fochada.

Tu penses que c’est le travail qui t’a fait être à ce niveau ou la chance ? Il devient subitement bègue, c’est la première de ma vie de savoir qu’il était bègue (rire).

Je lui dis alors tu me laisses, je vais causer avec mes enfants ? Malgré lui, il accepte.

Je fais asseoir les enfants. Pour mieux leur faire comprendre, j’utilise une technique simple, de la communication : l’illustration, ensuite et leur demande si un jour, tu plantes deux graines sur le même terreau, l’une est arrosée chaque jour et bien entretenue et l’autre est négligée, des deux laquelle a plus de possibilité de pousser et donner des fruits ?

Les enfants répondent tous à l’unisson « heee papa Ernest, la graine bien entretenue. »

Alors je demande des deux celle qui a poussée là été grâce à la chance à mon entretien ?

Ils répondent tous « grâce à ton entretien. »

Je vais ensuite leur demander supposons que la deuxième n’ait pas eu de chance qu’à elle fait pour que je ne l’arrose pas qu’est-ce que je lui fais comme reproche pour ne pas l’entretenir ? Elle n’est qu’une simple graine ?

Je passe par là pour leur dire que si l’autre graine n’a pas poussée, c’est tout simplement parce que j’étais paresseux si je l’arrosais, elle devait pousser et produire des fruits.

Je leur dis alors les enfants, c’est ainsi que les choses marchent rien ne s’obtient dans la vie grâce à la chance, le talent, le pouvoir, la vie de famille, la vie professionnelle, les possessions matérielles, intellectuelles sont les fruits de l’effort. Sans effort, il ne faut rien attendre de la vie.

Le paresseux pensent que la réussite du travailleur, c’est grâce à la chance.

Je continue en leur disant de bien observer les gens qui emploient beaucoup le mot “chance” sont les croyants, car être croyant, c’est une forme trouble mental. Ils sont en réalité des CRÉTINS qui croient à tout ce qu’on leur dit il sont tout simplement incapable de se servir convenablement de leur cerveau pour réaliser des choses et ils ont une échappatoire, et pensent idiotement qu’il y a un Dieu quelque part qui aura pitié d’eux à un moment et leur viendra en aide et lorsque ce Dieu ne le fait pas, ils estiment qu’ils n’ont pas de chance. Et les Africains sont les plus gros utilisateurs de ce mot à LA CON.

Je dis ensuite quand tu voyages comme j’ai l’habitude de le faire dans des pays comme la Chine, il est interdit d’enseigner à un enfant que la chance existe.

On leur apprends à partir du cours primaire et tout au long de leur cursus scolaire que le hasard, la chance ou une quelconque force divine, quelque part, qui peut leur faire un jour avoir de la chance de réussir leur vie ou avoir un job n’existe pas c’est à eu et eu seuls de créer toutes les conditions d’une vie mailleure.

Ces gens ont vites compris qu’il faut plutôt inculquer le goût du travail à l’enfant dès le bas âge afin de faire de lui un leader dans sa communauté qui sait que sa réussite dépend de lui et rien que de lui.

Pour pousser plus loin, je dis aux enfants de bien observer, mes frères sont les seuls qui s’entraînent jours et nuits pendant des mois pour une compétition lorsqu’ils gagnent la dite compétition, ils deviennent subitement amnésiques et oublient toutes les années de travail et remercie Dieu de leur avoir donné de la chance de gagner leur compétition, une drôle de façon de raisonner.

(Il n ya qu’un seul peuple qui a réussi l’exploit de développer cette étrange façon de raisonner)

Et je demande ensuite aux enfants selon vous, c’est le travail qui fait gagner ou la chance ? Ils comprennent que seul le travail peut faire un peuple évoluer et se développer pas la chance.

Car la chance, c’est la rencontre du travail et de l’opportunité rien de plus.

Pour finir, je dis à l’enfant que s’il échoue son examen, c’est qu’il est un paresseux donc qu’il ne pense pas que c’est la chance qui lui a manqué, c’est le manque d’effort suffisant.

Et c’est l’enfant qui va lever la séance en disant papa Ernest, je vais étudier mes leçons, je ne veux pas échouer, je dois étudier pour réussir.

Ceci est une petite démonstration que nos enfants sont à l’image de ce qu’on leur dit, ils sont juste notre reflet, ils deviennent ce que nous leurs disons.

Nous devons inculquer une certaine rigueur morale et de travail à nos enfants, en leur faisant apprendre à prendre leur responsabilité et les apprendre à prendre impérativement en main leur réussite et non leur dire de faire moins d’effort et de rester par terre croiser les bras ou en allant s’agenouiller toute la journée à l’église ou s’installer à la mosquée en attendant une certaine chance d’un certain Dieu logé quelque part au ciel qui distribue la chance aux humains au gré de son humeur.

N’est-il pas dit que « Tu mangeras à la sueur de ton front » ?

Beaucoup ont lu ce texte jusqu’ici parce qu’ils ont vu le mot chance en titre, preuve que nous pensons que la chance a une place dans nos vies.

Ernest TCHAKOUTE (Coach Ben)

Douala le 22/11/2021  — 07H34