Ce texte vous fera comprendre les dessous d’un accord secret qui boulverse l’existance des millions de personne depuis plus de 100 ans.


Quand Paris et Londres dans des négociations secrètes décident de se partager le Moyen-Orient ottoman.
Une refonte des frontières qui explique, encore aujourd’hui, l’instabilité de la région.


Le 16 décembre 1915, au cœur de Londres. Dans une pièce du 10, Downing Street, la résidence du Premier ministre, les plus hauts responsables politiques du Royaume-Uni sont réunis en conseil de guerre.


Ce jour un sujet est sur la table comment préparer ou le « dépeçage » de l’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale et son partage avec la France, la grande puissance coloniale rivale.


Pour en parler, le conseil de guerre a convoqué le député du Yorkshireun un jeune aristocrate de 36 ans qui est également conseillé du gouvernement pour les affaires moyen-orientales., du nom de Mark Sykes (retenez bien ce nom).
Face aux ministres, l’homme déroule la carte qu’il a amenée avec lui, et présente son projet de partition de la région. L’idéal, estime-t-il, serait de tracer une ligne «depuis le E d’Acre [sur la côte méditerranéenne] jusqu’au dernier K de Kirkouk [au nord de l’Irak]». La partie nord au-dessus de cette ligne, soit à peu près la Syrie et le Liban actuels, plus une partie de la Turquie, serait sous l’autorité des Français. La partie sud, aujourd’hui la Jordanie, l’Irak, le Koweït, sous celle du Royaume-Uni.

Une telle solution, pense Sykes, permettrait de garder la mainmise sur la péninsule arabique, une voie de passage vers l’Inde, bastion essentiel de l’Empire britannique (comprenez par-là que quel que soit les divergences des européens lorsqu’il s’agit de conquérir un peuple ils savent mettre de côté ces desaccords).


L’exposé de Mark Sykes est écouté avec intérêt par les éminences du gouvernement. Etant donné ses nombreux voyages dans la région Sykes, est considéré comme un spécialiste du Moyen-Orient il faut noter que dès l’âge de 11 ans, il a découvert l’Egypte, Jérusalem et le Liban avec ses parents.


Il y retourne ensuite comme étudiant, puis attaché honoraire de l’ambassade de Constantinople en 1905-1906, et y retourne enfin comme simple voyageur (notons que tous ces gens qui viennent en Afrique et nous leur ouvrons les portes de nos secrets ne sont pas toujours nos alliés beaucoup sont en mission de reconnaissance observez qu’ils prennent toujours des notes).
Il y voyage depuis longtemps  explorant Damas, Mossoul, Alep… Mark Sykes est fasciné par cette région qui comble ses désirs d’aventure, au point d’y consacrer plusieurs livres, dont The Caliph’s Last Heritage : a Short History of the Turkish Empire, en 1915, qui achève de forger sa réputation d’expert (quand votre ennemis écrit un livre sur vous et vous le lisez et enseignez à vos enfants c’est dire que sur des générations vous avez perdu la guerre avant même son déclanchement).


L’EMPIRE OTTOMAN, UN ROYAUME AMPUTE


Lorsque la Grande Guerre de 1914 – 1918 éclate, cela fait déjà longtemps que la question du partage de l’Empire ottoman préoccupe les diplomates à Paris et à Londres (nos diplomates doivent apprendre des autres au lieu de passer le temps a voyager et payer des logements à leur petite copine).


DES 1915, LES DIPLOMATIES S’ACTIVENT POUR DEFENDRE LEURS INTERETS FUTURS DANS LA REGION


Les Anglais ont un souci majeur : sécuriser le canal de Suez, et notamment sa rive orientale, qui se trouve en contact, par-delà le Sinaï, avec l’Empire ottoman. Ces tractations sont discrètes. Car il ne s’agirait pas de froisser l’allié français, qui convoite lui aussi la région, notamment la Syrie – et qui n’apprécierait guère d’apprendre que les Anglais agissent ainsi dans leur dos. Plus de quinze ans après la crise de Fachoda (l’accrochage entre Français et Anglais en 1898 au Soudan, qui faillit dégénérer en conflit), la question coloniale reste sensible entre les deux puissances. Elles ont certes signé en 1904 l’Entente cordiale, afin de régler leurs différends, mais cette poignée de mains forcée n’a pas mis fin aux rancœurs et aux soupçons.


Fin 1912, alertée par les séjours de hauts fonctionnaires britanniques dans la région, Paris somme ainsi le gouvernement de Londres de confirmer qu’il n’a pas de vues sur sa chasse gardée syrienne. Les Anglais s’exécutent… en 1915, d’attaquer les Ottomans à Alexandrette, près d’Alep. Le plan se limite finalement à un débarquement à Gallipoli, en mer Egée (la bataille des Dardanelles), qui se solde par un échec cuisant. Entre la défense de leurs intérêts et la nécessaire conciliation avec Paris, les Britanniques avancent donc sur un fil.


FRANCOIS GEOEGES-PICOT REPRESENTE LA FRANCE POUR LA « QUESTION D’ORIENT »


Côté français, le Quai d’Orsay s’active aussi pour imposer ses vues. L’un des hommes clés, à Paris, s’appelle François Georges-Picot. Ce diplomate, consul de France à Beyrouth avant la guerre, connaît bien le Moyen-Orient. Il est aussi membre du Comité de l’Asie française, un lobby qui se bat pour la revendication de la France sur la Syrie et défend une ligne dure face à l’Angleterre. Le diplômé en droit de 45 ans fait pression sur le ministre des Affaires étrangères Théophile Delcassé – qui accorde lui-même peu d’importance au sujet – pour qu’il mette à l’agenda la « question d’Orient » et les négociations avec Londres sur les futures frontières de la région. Lorsque celles-ci s’ouvrent enfin, fin 1915, c’est lui qui est envoyé outre-Manche comme représentant de la France. Pour le ministre des Affaires étrangères anglais, Edward Grey, la priorité est à ce stade de trouver un accord avec Paris. Quitte à maintenir dans le flou le chérif Hussein, dont les revendications territoriales au Moyen-Orient recoupent en partie celles des Français.

DES JANVIER 1916, L’ACCORD SYKES-PICOT EST CONCLU

Les pourparlers, en novembre-décembre 1915, sont tendus : Georges-Picot agace les Anglais par son intransigeance. L’homme exige le maximum, car il sait que ses interlocuteurs sont en position de faiblesse  : la Grande-Bretagne paie à ce moment-là un moindre tribut humain que la France dans la guerre contre l’Allemagne. Le 21 décembre, après l’échec d’une deuxième réunion, le chef de la délégation britannique, Sir Arthur Nicolson, se tourne vers Mark Sykes, qui a présenté quelques jours plus tôt son projet au 10, Downing Street. Sykes et Georges-Picot se rencontrent dès le jour même, à Londres. Et le projet du premier, avec sa ligne de division d’Acre à Kirkouk, permet de trouver un terrain d’entente (c’est comme ça que pendant que nous discutons des choses sans aucune valeur les gens décident de notre devenir).


Dans chacun des deux périmètres, français au nord et anglais au sud, le plan prévoit une « zone de contrôle direct » (Liban, côte syrienne et une partie de la Turquie pour la France, région de Bagdad et Bassora pour la Grande-Bretagne) et une « zone d’influence », c’est-à-dire un Etat arabe sous tutelle. Dans la négociation, Sykes cède à Picot Mossoul et le Liban, en échange d’un accès à la mer à Haïfa. Les deux hommes échouent à s’accorder sur la Palestine, qui devient « zone internationale ». Dès janvier, l’accord Sykes-Picot est conclu. Il le sera formellement en mai, suite à un échange entre Edward Grey et l’ambassadeur de France Paul Cambon, et avec l’aval de la Russie, la troisième puissance de la Triple-Entente.


TRES VITE, L’ACCORD EST ATTAQUE


Signé en pleine guerre, alors que fait rage à l’ouest la bataille de Verdun, le marchandage franco-anglais est d’abord tenu secret. Il est aussi vu comme provisoire, surtout par les Anglais, peu satisfaits du résultat. Un signe ne trompe pas  : si François Georges-Picot signe la carte de l’accord à l’encre noire, Mark Sykes, lui, préfère… un crayon de bois. Très vite, l’accord est attaqué.A Londres, certains lui reprochent en particulier le statut de la Palestine, qu’ils voudraient voir dans le giron de Sa Majesté. Est alors activée une idée qui fait son chemin depuis quelques temps  : le soutien au sionisme, qui permettrait la création d’un Etat juif loyal à la Grande-Bretagne dans cette zone cruciale. En novembre 1917, la déclaration Balfour (une lettre ouverte du secrétariat d’Etat des Affaires étrangères et du Commonwealth en faveur du sionisme) officialise cette position.
Une autre attaque en règle vient du président américain Wilson, pourfendeur de l’impérialisme européen, qui est informé de l’accord début 1917.

Un an plus tard, dans ses célèbres « 14 points » (son programme de paix pour l’Europe), on trouve en numéro 12 « l’autonomie » des peuples non turcs de l’Empire ottoman – pas vraiment ce que prévoit l’accord Sykes-Picot. Enfin, il y a les Arabes eux-mêmes  : l’accord leur réserve une zone « sous influence », placée sous tutelle britannique… On est loin des avances faites au chérif Hussein par les Anglais qui lui avaient promis un royaume indépendant !Mi-1916, sans avoir connaissance de l’accord, Hussein lance la révolte arabe contre les Ottomans, appuyé par l’officier de liaison britannique Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, qui se bat aux côtés de Fayçal, l’un des fils d’Hussein. Pour Lawrence, la présence des Français en Syrie est encore pire que celle des Ottomans. Même une fois informé de l’accord Sykes-Picot, il poussera les Arabes à prendre Damas, à l’automne 1918, dans l’espoir de le rendre caduc par le fait accompli.


Contre toute attente – y compris de Mark Sykes lui-même, qui en 1918 l’estime « mort et enterré » –, l’arrangement survit toutefois à la guerre. Il sert encore de toile de fond, en 1918-1919, aux âpres pourparlers entre les chefs de gouvernement français et anglais, Georges Clemenceau et David Lloyd George, destinés à préparer la Conférence de la paix, sous l’œil de l’Américain Wilson. Lloyd George arrache à Clemenceau Mossoul et son pétrole (dans lequel les Français obtiennent néanmoins une participation), ainsi que la Palestine. Les Français, eux, s’accrochent à l’accord de 1916 et à leur présence ancienne dans la région pour réclamer la Syrie. Londres s’y oppose d’abord, désireux d’imposer son hégémonie au Moyen-Orient, mais finit par lâcher du lest. En septembre 1919, Lloyd George annonce le retrait des troupes anglaises de Syrie.


L’accord Sykes-Picot n’est donc pas appliqué tel quel, mais avec des adaptations, géographiques et administratives. La gouvernance des puissances occidentales s’exerce finalement sous la forme de « mandats » confiés par la toute jeune Société des Nations, censés déboucher à terme sur une indépendance. Exit dans l’immédiat l’idée d’un Etat arabe sous tutelle. A la Conférence de San Remo en avril 1920, préalable au traité de Sèvres qui démantèle l’Empire ottoman, la Grande-Bretagne reçoit deux mandats, en Palestine et en Mésopotamie (actuel Irak), et la France un, en Syrie (comprenant aussi le Liban). Au milieu, la ligne tracée par Mark Sykes, qui reste aujourd’hui l’une des inépuisables sources de conflits au Moyen-Orient  : le statut de Jérusalem et de la Palestine par exemple, ou encore la volonté de Daech de créer un califat et d’en finir avec les frontières définies par cet accord. Ce texte vous fait comprendre comment ces gens peuvent rester à table autour d’en repas imaginer un Etat et le matérialiser.


Les accords Sykes-Picot signés en 1916 par la France et la Grande-Bretagne s’inscrivent dans une série de revirements stratégiques qui se passent dans ce monde.


Ceci arrive parce que la Turquie à la fin de l’année 1914, après quelques mois d’hésitation se range aux côtés de l’Allemagne. La souveraineté de l’Empire ottoman s’étend alors sur une grande partie de l’actuel Proche-Orient. Les Britanniques occupent quant à eux l’Égypte depuis 1882. Le point central du dispositif stratégique britannique se trouve à Suez. Tout ce qu’ils font sur la scene internationale visent à garantir la stabilité de leur pouvoir dans la sous-région et en même temps que leurs intérêts.
Avant cela les Britanniques afin de déstabiliser l’empire Ottomane, ils avaient promis la création d’un grand empire Arabe indépendant (le rêve de l’Arabie Saoudite), une fois les hostilités terminées et la Turquie ottomane vaincue. Les Britanniques s’engagèrent à garantir la formation de cet État en échange du soulèvement des tribus arabes de l’Empire ottoman contre.
Il faut comprendre que depuis longtemps, ils avaient décidé de se partager cette partie du monde, comme en Afrique la stabilité de cette région n’aura jamais lieu, car ça les arrange à tous les niveaux chaque jour, ils organiseront des rencontres des réunions des colloques proposeront des plans de sortie de crise, à d’autres, ils proposeront les armes pour se protéger ou la formation des officiers pour se prémunir des éventuels attaques.
Tous les conflits que nous vivons aujourd’hui sont la mise en place fidèle d’une stratégie qui a été bien élaborée par eux depuis longtemps.

Ceci pour dire à tous ces africains qui passent le temps sur les chaînes de télévisions à raconter et pleurnicher comment les européens ont divisé l’Afrique lors de la conference de Berlin, nous devons comprendre que c’est dans leur nature et développer des stratégies pour nous sortir de cette situation, au lieu de pleurnicher à tout moment car nos pleurs ne changent en rien leur attitude, au contraire on est distrait et ça ne les empêche pas de réfléchir à de nouvelles stratégies pour mieux nous maintenir dans le jeux stratégique du monde ne vivons pas le monde tout en étant hors de ce monde, étudions lé et comprenons leur mode de pensée pour mieux affronter les acteurs en place.


Vous n’entendrez jamais les Arabes sur des chaînes de télévisons a longueurs de journée racontant comment la France et les Britanniques les ont divisé (à la limite, c’est même une honte, c’est sale, on doit le cacher). Ils parlent plus des choses qui les valorisent, ils parlent de leur héros afin que la population s’en inspire dans l’optique de créer un sentiment d’héroïsme chez-eux pour qu’ils soient capables d’affronter les prédateurs. Contrairement à ce que nous faisons nous passons le clair de notre temps à raconter nos échecs et les gens qui suivent pensent, imaginent et intériorise qu’ils sont des faibles et lâches que rien n y est fait, ils doivent subir, parfois au lieu de promouvoir des discours qui ont pour vocation de dénigrer, il vaut mieux ne rien dire.

Ce texte doit être conservé par chacun, chaque fois où vous aurez un panafricain qui vous parlera du partage de l’Afrique lors de la conférence de Berlin, sortez l’accord de Sykes-Picot qu’il comprenne que ce monde est une Zone de guerre. Qu’ils arrêtent avec la distraction et propose des stratégies de lutte et de sortie de cette posture et stop avec cet éternel autodénigrement les gens sont fatigués.


Texte inspiré du site geo.fr
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TCHAKOUTE Ernest

Douala le 02/03/2022 – 07h23