SAVIEZ-VOUS QUE LA TELEVISION REND VOTRE ENFANT BETE, IDIOT ET CRETIN ?

Michel Desmurget, chercheur en neurosciences à l’INSERM, a compilé dans son livre « TV lobotomie » des centaines d’études scientifiques décrivant l’impact de la télé sur la société et sur les capacités intellectuelles de l’enfant. Le constat est affligeant. La télévision est un fléau pour tous, plus encore pour les enfants dont le cerveau est en développement.

Pour les spécialistes, il n’y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l’attention, l’imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l’alcoolisme, la sexualité, l’image du corps, le comportement alimentaire, ou encore l’obésité et l’espérance de vie.

La démarche de l’auteur est de faire la synthèse des très nombreuses études portant sur les effets de la télévision :

Avant d’exposer ces effets, l’auteur explique plusieurs faits :

  • La télévision supplantée par Internet est un mythe. L’usage des nouvelles technologies ne remplace pas la télé, il s’y additionne.
  • Les plus de 15 ans passent chaque jour 3h40 devant un poste de télévision, soit 75 % de leur temps libre !
  • Un écolier du primaire passe chaque année plus de temps devant le tube cathodique que face à son instituteur.

Bien sûr, ces situations ne sont pas sans conséquences.

Troubles de l’attention

Les programmes télé impactent le développement des enfants et des adolescents, et laissent une marque indélébile :

Tous les champs sont touchés, de l’intelligence à l’imagination, en passant par le langage, la lecture, l’attention et la motricité.

Ces effets s’expliquent notamment, par ce que les chercheurs appellent : « le déficit vidéo » durant lequel l’enfant est passif. Il pourra y apprendre quelque chose, cependant :

ce quelque chose sera toujours notablement inférieur à ce qu’il aurait appris d’une interaction effective avec son environnement.

Pourquoi ? Parce que l’on ne se construit pas en restant spectateur explique le neurologue.

Car regarder la télévision apparaît comme un moment dépourvu de toute interactivité concrète :

Le cerveau ne s’organise pas en observant le réel, mais en agissant sur lui

Les effets dévastateurs de la télé se prolongent une fois qu’elle est éteinte. L’enfant prend en effet l’habitude de maintenir son attention par des sollicitations extérieures. D’autre part, son cerveau, exposé à des séquences courtes, s’habitue à passer du coq à l’âne. Ainsi, le système attentionnel s’hypertrophie, au détriment de la volonté, ce qui est dommageable au processus d’apprentissage et de mémorisation.

La télévision développe le sentiment d’insécurité

La publicité est le fondement du système économique de la télévision. Tant et si bien, que les émissions diffusées servent aujourd’hui à mettre le téléspectateur dans les meilleures conditions possibles, pour recevoir le message publicitaire suivant. A ce sujet, Michel Desmurget précise :

» On sait aujourd’hui qu’un individu soumis à des tensions émotionnelles enregistre mieux les messages publicitaires qui lui sont imposés et s’avère plus aisément conditionnable. »

La télé a un impact scientifiquement avéré sur l’obésité, l’alcoolisme, le tabagisme ; mais pas seulement. La question est posée :

Sexe, violence, société de consommation… la télévision ne serait-elle que le reflet de la société ?

Assurément, on remarque que la violence et le sexe sont sur-représentées à la télévision par rapport à la réalité. Tout comme les genres sexuels présentés, qui apparaissent bien plus stéréotypés et inégalitaires à travers le prisme du petit écran. cest ce que nous avons décris dans un article après le niveau de violence élevée des élèves nous avons rédigé un article dans ce sens avec pour titre : nos-enfants-ne-sont-ils-pas-venus-au-monde-pour-preparer-lultime-combat/

Quant au lien entre violence et télévision, Michel Desmurget rappelle qu’il n’y a plus de doute au sein de la communauté scientifique, même si :

«Les scientifiques affirment que la télévision représente un facteur de violence significatif, et qu’il serait dommage de ne pas agir sur ce levier, relativement accessible en comparaison à d’autres déterminants sociaux plus profonds ; pauvreté, éducation, cadre de vie, etc. »

La télévision éteint l’imaginaire des enfants

Différentes études prouvent que la télévision bride les capacités intellectuelles des enfants et en particulier : leur imagination. On tente de nous faire croire qu’elle est un média comme un autre, qui stimule l’imagination et la créativité. Mais la réalité est toute autre.

Différentes recherches, présentées dans le livre de Michel Desmurget accréditent la thèse contraire, que l’on peut résumer ainsi : la télévision abrutit nos enfants !

Une étude retient particulièrement l’attention. Elle a été conduite par deux médecins allemands en 2006, sur une population de près de 2 000 élèves, âgés de 5 et 6 ans. Les médecins ont demandé aux bambins de dessiner un bonhomme, le constat est accablant. Plus les enfants regardent la télévision, plus le bonhomme qu’ils dessinent est simpliste : pas de cheveux, pas d’oreilles, jambes représentées par un trait, etc.

Les dessins ci-dessus, tirés de l’étude, illustrent la différence des représentations imaginaires entre des enfants soumis à la télévision plus de trois heures par jour, et des enfants dont l’exposition est égale ou inférieure à une heure.

La télévision empêche assurément le déploiement optimal des fonctions cérébrales des enfants.

LES AUTRES ECRANTS ?

Les effets ne s’arrêtent pas uniquement à la télévision c’est le cas avec les autres écrans. Les études ont démontrés que les troubles sont multiples. Il y a d’abord des troubles du comportement. Certains enfants sont très inhibés, sans expression. Ils peuvent, par exemple, rester le crayon à la main sans rien faire, ne pouvant prendre aucune initiative. D’autres enfants sont très agités, et ne savent pas se calmer seul. Ils sont intolérants à toute forme de frustration, or l’école est une somme de frustrations : il faut rester en place, ne pas se disputer, ne pas parler quand la maîtresse parle…

Des enfants sont déscolarisés très tôt, juste parce qu’ils sont totalement incapables de supporter ce régime de contraintes.

Sur un écran, ils ont appris à faire glisser les images, à effleurer l’écran mais pas à tenir avec leur main, ni à serrer leurs doigts. Ils n’ont parfois pas de force dans les doigts et certains ne peuvent pas tenir leur crayon à 4 ans. Globalement, ce sont des enfants qui ne bougent pas assez, ils ne grimpent pas, ne sautent pas, ne courent pas, et peuvent avoir de gros retards moteurs dans l’acquisition de la marche.

En plus des troubles de comportements des médecins ont constaté aussi beaucoup de dysfonctionnements dans l’acquisition du langage…

On voit des enfants de 4 ans qui ne babillent pas, ils n’ont tout simplement pas atteint le niveau de langage d’un enfant de 9 mois. d’autres parlent, mais de manière inadaptée.

Pour certains si on leur montre l’image d’un enfant habillé en bleu avec à côté d’eux des chaussures bleues, et qu’on leur demande : « À qui sont les chaussures ?  » , l’enfant répond « Bleu » …

L’écran rend certains enfants écholaliques, ils répètent tout ce que vous dites. Par exemple à la question « À qui sont les chaussures ?  » , eux répondront : « À qui sont les chaussures ?  »

On se retrouve avec des enfants qui n’ont pas acquis le tour de parole, ils parlent tout le temps, en même temps que l’autre. Comme ils n’attendent pas que l’on ait fini de poser une question pour y répondre, évidemment leur réponse tombe totalement à côté.

L’écran fait qu’on a des enfants qui ont appris à compter sur de petites applis ou à la télévision, parfois même en anglais, mais si on leur demande de donner deux crayons, ils ne comprennent pas, car ils n’ont pas compris que deux pouvait correspondre à deux choses.

L’enfant répète des mots mais en fait ne comprend rien. Les parents pensent qu’ils parlent, mais c’est un langage totalement inadapté. Ceci parce que si les enfants ne développent pas toutes les fonctions du langage, ils ne peuvent pas apprendre à écrire : le langage est un préalable indispensable à la lecture.

Les écrans créaient également du manque d’interactions humaines dans les premières années de certains tout jeunes enfants.

Les écrans sont arrivés dans la vie des enfants mais aussi dans celle des couples, et le fait que les parents soient beaucoup sur leurs écrans ne propose pas le même environnement à l’enfant. Les parents sont moins disponibles quand ils regardent une série ou leurs réseaux sociaux, et cela diminue les moments d’interactions entre parents-enfants qui sont primordiaux pour le tout-petit de 0 à 3 ans… Il est important de noter qu’avant 6 mois, ils ont entre 6 et 7 heures d’éveil, s’ils passent 5 heures sur des écrans, cela joue énormément. Peu à peu, l’enfant ne va plus solliciter son parent pour lui montrer ce qu’il fait, et va rester sur une activité qui ne le développe et il finit par s’enfermer dans une bulle.

L’apprentissage qui passe par un écran provoque des résultats si différents parce que le petit de moins de 5 ans ne peut apprendre qu’en utilisant ses cinq sens. Quand il prend une banane, il va sentir sa forme, son poids, son odeur, sa texture, il peut la goûter, il va constater que s’il la lâche, elle tombe, ou roule pour un fruit rond…

Et le bébé a besoin de tous ces petits jeux pour que son cerveau reçoive des millions d’informations sensorielles qui seront ensuite combinées ensemble. Cela développe des connexions que les stimulations via les écrans ne proposent pas.

Entre 18 et 24 mois, le cerveau opère un élagage synaptique, il va éliminer les connexions qui ne sont pas utilisées. Un enfant qui est surstimulé par les écrans de manière inadaptée va par exemple supprimer les connexions de la motricité fine, de la communication, au profit d’autres, inadaptées, créées par la stimulation de l’écran.

Certains diront et comment s’en débarrasser ?

Pour supprimer les symptômes de la surexposition aux écrans, la solution est simple : il faut arrêter les écrans. Tant que l’on ne l’a pas fait, on ne peut pas savoir si le problème vient effectivement de là. Cela peut paraître simple. Mais les écrans sont extrêmement addictifs, ils agissent exactement comme une drogue, donc ils sont très difficiles à arrêter. Certains enfants vont jusqu’à se lever la nuit pour aller jouer sur leurs smartphones ou regarder la télévision, on a de plus en plus un phénomène très fréquent dans des familles où le dimanche, les enfants se réveillent de plus en plus tôt pour regarder la télévision… et quand on éteint, il hurle en se roulant par terre. Le sevrage des écrans peut durer jusqu’à quinze jours, durée pendant laquelle il va exprimer un syndrome de manque parfois très violent… Pour les parents, il est donc très difficile de le faire. C’est pour cette raison qu’il faut les informer, les aider. Notons que nous sommes au début de tout cela, c’est maintenant que la science découvre les nouvelles pathologies du virtuel.

VOICI PLUSIEURS CONSEILS POUR AIDER À LIMITER LE TEMPS D’ÉCRAN DE VOTRE ENFANT. Tirés du site internet https://www.oummi-materne.com/

1. Montrez l’exemple. Désolée de commencer avec le plus dur, mais c’est la base pour commencer. Les enfants graviteront toujours vers les comportements modélisés de leurs parents. S’ils vous voient lire un livre, ils seront plus susceptibles de lire. Et s’ils vous voient regarder la télévision, ils le feront aussi.

2. Poser des règles fermes et claires. C’est notre rôle de parent d’encourager les comportements positifs et de limiter les comportements négatifs – parfois, cela signifie prendre des décisions impopulaires. Il va falloir prendre cette décision difficile pour votre enfant en lui expliquant pourquoi vous avez pris cette décision – cela l’aidera à l’accepter et la choisir pour lui-même.

3. Définir des temps de visualisation limités. Éteindre la télévision ne se fera pas du jour au lendemain, et puis tout n’est pas rose ou noir. Choisissez des temps de télévision appropriés pour votre enfant. Il est beaucoup plus facile de limiter leurs habitudes de visionnement s’ils comprennent qu’ils ne peuvent regarder qu’un dessin animé après la sieste ou après l’école, par exemple.

Il est déconseillé pour un enfant de regarder un écran le matin, durant les repas, avant de s’endormir ou dans sa chambre.

4. Encourager d’autres activités. Et fournir les ressources nécessaires (livres à lire, jeux de société, fournitures artistiques et / ou équipement sportif).

5. Jouez avec vos enfants. Descendez sur le sol avec vos enfants et ramassez une poupée, un camion ou un ballon. Il faut de l’intentionnalité et de l’amour désintéressé quand ils ont 6 ans. Mais quand ils auront 13 ans, vous serez heureux de l’avoir fait.

6. Participez à leur vie. Pour de nombreux parents, il est plus facile d’allumer la télévision que de s’impliquer dans la vie de leurs enfants. Mais ces détails de vie intime sont nécessaires pour la réussite parentale. Donc, observez, écoutez, discutez.

7. Observez les changements comportementaux de votre enfant. Comme il a été dit plus haut la télévision a un impact immédiat sur le comportement de votre enfant. Après trop de télé ou portable, mes enfants deviennent irritables, agressifs et impatients. Soyez à l’affût de ces changements de comportement. Lorsque vous commencez à les remarquer vous-même, vous serez moins enclin à placer vos enfants devant l’écran.

8. Ne vous inquiétez pas si votre enfant ne connaît pas le dernier dessin animé à la mode. L’ami de votre enfant parlera de la télévision. Ils parleront des derniers épisodes des dessins animés, Nickelodeon. Vous penserez que vous privez votre enfant d’amitiés parce qu’il ne peut pas participer à ces parties de la conversation. Mais ne vous inquiétez pas. Vous aurez réussi à préparer votre enfant à entrer dans des conversations plus profondes et plus riches que le plus récent épisode de Pat Patrouille ou Peppa Pig.

9. Valoriser les repas familiaux et les trajets en voiture. Environ 64% des jeunes disent que la télévision est allumée lors des repas. C’est dommage car les conversations les plus riches de votre famille auront toujours lieu pendant les repas et dans la voiture. Ne laissez pas la télé vous voler ces moments précieux.

10. Trouvez votre mantra. Un mantra est un son, un mot ou un groupe de mots considérés comme capables de créer une transformation. Bien que les mots ne soient pas magiques en eux-mêmes, leur utilisation cohérente peut l’être. Chaque parent devrait en avoir et les utiliser efficacement. Par exemple un mantra comme «trop-télévision» peut se présenter comme ceci: «Il y a eu trop de temps d’écran dans cette famille ou maison.» Chaque fois que les enfants m’entendent le dire, ils doivent savoir ce que cela signifie, ils savent que vous allez passer du bon temps ensemble.

Limiter le temps passé devant l’écran de votre enfant peut sembler une corvée impossible ou peut sembler être une bataille trop difficile à combattre. Mais cela vaut la peine de se battre.

Si leur consommation agit comme une drogue, elle doit être raisonnable, limitée, voir banni ceci sur la base de règles claires.

Vous convenez que les écrans sont tout sauf anodins ne trouvez-vous pas que tout cela est quand même très grave ?

Sachez que si vous laissez de façon importante un enfant devant un écran ce dernier est de facto victime d’une carence éducative et/ou affective grave on risque de se retrouver dans une société avec des enfants qui ont totalement perdu le sens de la realité

 

Ernest Tchakoute (coach Ben)

Douala le 20/10/2021 – 19h02

 

Netographie  https://www.mieux-vivre-autrement.com/un-neurologue-de-linserm-la-television-impacte-gravement-les-enfants.html

https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/usages-et-style-de-vie/alertez-les-bebes-la-surexposition-aux-ecrans-est-un-veritable-fleau/