VOICI POURQUOI LE POIVRE BLANC DE PENJA N’EST PAS UN PRODUIT CAMEROUNAIS

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Cet article a été rédigé par Ernest Tchakoute (Coach Ben) suite à une publication faite par Carine Andela, relative au poivre blanc de Penja qui se vendrait eu Europe à plus de 100000 KG et pourtant au Cameroun il coûterait environ 6 000 FCFA le kilogramme voir le lien ici : https://www.facebook.com/carine.andela/posts/3398618066852117

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Avant de tomber en transe face au titre de cet article, il est important de connaître le point commun entre le champagne et le poivre blanc de Penja

Avant de comprendre la similitude entre ces deux produits, nous devons passer par la Pensée Globale, surtout éviter de tomber dans les travers en exprimant notre naïveté légendaire avec des expressions du genre « wairr donc c’est comment ces gens sont ? » Il nous revient de comprendre comment ils font et faire comme de même, car nous devons le dire certains consommateurs sont très naïfs et se laissent facilement dépouiller. À la fin de la lecture vous aurez pas mal de surprises.

Surtout ne pas confondre le poivre blanc, et poivre blanc de Penja nous avons là en face deux produits bien distincts

Tout commence en 6 mai 1919 en France. Avant de comprendre tout ceci faisons un peut d’histoire

Le 6 mai 1919, une loi définissant les appellations d’origine était adoptée par le Parlement français.

Cette décision était particulièrement liée aux troubles observés sur les marchés du vin suite à la crise phylloxérique (Espèce d’insectes hémiptères. C’est une sorte de pucerons ravageurs de la vigne. Le terme de phylloxéra désigne aussi, par métonymie, la maladie de la vigne causée par cet insecte.) Et aux bouleversements suscités par la guerre tribale européenne (cette guerre était entre les tribus européennes et ne saurait être mondiale) dite Première Guerre mondiale et la mobilisation des hommes pour les combats.

Suite à une proposition du comité d’histoire de l’INAO (institut national de l’origine et de la qualité) relayée notamment par l’ancien directeur de l’OIV ( opérateur d’Importance Vitale) Robert TINLOT, un colloque relatif à l’histoire des appellations d’origine et à leurs perspectives d’avenir s’est tenu les 6 et 7 mai 2019 à la Maison des Sciences de l’homme de Dijon, en partenariat avec la Chaire Unesco Culture et Traditions du vin.

LA LOI DU 6 MAI 1919, UNE GENÈSE COMPLIQUÉE

Depuis le début du 20ème siècle les vignerons producteurs ont dû lutter contre la fraude qui s’était largement développée dans un marché où l’offre a été désorganisée par la crise du phylloxéra et les ruptures de production qui en avaient découlé. Dans le même temps, la révolution des transports liée au développement généralisé des chemins de fer a élargi la concurrence, débouchant sur des chutes conséquentes des prix payés à la production et contribuant au marasme observé dans les vignobles.

Cette situation entraîna dans le début des années 1900 de nombreux troubles dans les vignobles français. On assiste alors à diverses tentatives pour délimiter les vignobles et ainsi garantir l’origine sinon la qualité des raisins et du vin lui-même.

Le 1er août 1905 le parlement français vote une loi sur la répression des fraudes dans la vente des marchandises et des falsifications ‎des denrées alimentaires et des produits agricoles (ha! oui il existe des faux produits agricoles. La suite du texte, vous fera comprendre pourquoi subitement le poivre devient la start) il est important de signaler ici que cette loi était tellement bancale et ne répondait qu’imparfaitement à la notion d’appellation d’origine, le Parlement français engage des travaux à partir des années 1910, se traduisant en 1911 par le dépôt d’un projet d’une ”grande loi de pacification nationale”. Les débats intenses qui en découlèrent traduisent les très fortes oppositions existant entre les producteurs et les NÉGOCIANTS (encore eux ces négociants décidément ils sont partout), ces derniers défendant l’entière liberté commerciale et l’absolu droit de propriété individuelle.

Des débats passionnés amène alors le Parlement à abandonner brutalement en 1913 la référence à la qualité substantielle des produits, initialement retenue pour accompagner la notion d’appellation d’origine, et à n’appuyer l’appellation d’origine que sur les seuls usages locaux, loyaux et constants.

Au lendemain de la première guerre mondiale qui a bouleversé le marché du vin et fait la fortune de certains négociants, les producteurs veulent se prémunir contre les concurrences déloyales. Dans le contexte nationaliste qui régnait à la sortie de la guerre avec la volonté de fermer le marché français aux vins étrangers, s’est développée la volonté de pouvoir intégrer dans les futurs traités de paix la possibilité de protéger les appellations d’origine françaises comme Champagne et Cognac dans les pays vaincus.

C’est ainsi que le 6 mai 1919 est promulguée la loi qui, pour la première fois, protège et garantit l’origine des produits. Il n’est alors fait référence à aucun critère de qualité. Les producteurs en déclarant leur récolte peuvent désormais affirmer l’appartenance de leur production à une appellation dans une aire géographique spécifiée. Les contestations possibles sont tranchées par la justice civile. Des centaines de procès auront alors lieu durant les années 1920.

  • La fin du texte vous fera comprendre le point commun entre ces produits –

L’annexion de la Corée par le Japon entraîne de lourdes conséquences économiques et sociales

Sans doute vous-vous direz « que viennent faire la Corée et le Japon dans une affaire de poivre de Panja ? » vous comprendrez le rapport à la fin du texte.

En effet, l’annexion de la Corée entraîne de lourdes conséquences économiques et sociales. En 1875, le Japon oblige « le Royaume ermite » à s’ouvrir. Puis la guerre sino-japonaise en 1894 aboutit au traité de Shimonoseki (1895), qui consacre la fin de l’influence chinoise en Corée. Suite à ce traité, en 1894, la Corée se déclare indépendante. Mais la guerre russo-japonaise de 1904-1905 laisse les mains libres au Japon, qui, en 1910, annexe la Corée.

Les conséquences de cette annexion sont lourdes. Dès 1907, l’abdication de Gojong, Empereur de Corée, ouvre la voie à l’annexion, que précipite l’assassinat du Résident général Ito Hirobumi. Dès lors s’engage un début de modernisation doublé d’une répression brutale : 2 millions de Coréens partent alors pour la Mandchourie. Le gouvernement général japonais veut exploiter l’économie coréenne au profit du Japon (exactement comme tous les colons) : mainmise sur les finances et les domaines de l’Empereur Gojong, exploitation des forêts et de la pêche, colonisation le long des voies ferrées, introduction d’un régime des sociétés très favorable aux intérêts japonais, en particulier les zaibatsu, mise en place d’un système bancaire favorable aux intérêts japonais (Bank of Korea, Korea Industry Bank).

Il s’ensuit une situation ambiguë : l’exploitation économique se double en effet d’une modernisation. Après la Première Guerre mondiale, cette exploitation économique se renforce. Pour se nourrir, le Japon détourne à son profit une part toujours plus grande de la production de riz coréenne. Il en résulte une dégradation terrible des conditions de vie dans les campagnes et dans les villes : les salaires coréens ne représentent que 50 % de ceux de leurs homologues japonais.

NAISSANCE DES CHAEBOLS

Libérée en 1945 d’une longue colonisation japonaise (1910-1945), la Corée s’est aussitôt divisée en deux : Corée du Nord et Corée du Sud. Dans le Sud, après trois années de gouvernement par l’armée américaine, la République de Corée fut fondée en 1948. En même temps, dans le Nord, on créa la République populaire démocratique de Corée. Une guerre sanglante entre ces deux Corées, de 1950 en 1953, a finalement laissé un profond traumatisme dans la société coréenne.

« Chaebol » est un mot qui apparait en 1984 et qui désigne une entreprise sud-coréenne dont la structure ressemble à un conglomérat : littéralement, il signifie « business familial » ou « monopole » en coréen. Un chaebol est ainsi comparable à un zaibatsu ou keiretsu (équivalent japonais), mais une différence importante est qu’un chaebol ne peut pas posséder d’activité bancaire. Multipliant les filiales, ces grands groupes, souvent dirigés par une unique famille, ont aussi développé de nombreuses participations croisés entre eux.

En 1961 le générale Park Chung Hee prend le pouvoir par un coup d’État militaire, il initie son décollage économique, devenant ainsi un des quatre « tigres asiatiques ». Le nouveau pouvoir choisit alors de collaborer avec de grandes familles industrielles pour faciliter le développement du pays. Ainsi, la politique économique étatique a, à cette époque, permit à bon nombre d’entreprises de former de véritables empires économiques (notamment via des prêts généreux, un fort protectionnisme et de fortes barrières à l’entrée imposées aux entreprises étrangères), bien souvent à l’origine de marché mono ou oligopolistiques. Une forte collusion et des soupçons de corruptions marquèrent également cette émergence. Enfin, il est à noter le traité nippo-sud-coréen de 1965 permit un fort afflux d’investissements japonais après cette date.

CRISE ASIATIQUE ET DÉMANTÈLEMENT PARTIEL DES CHAEBOLS

Ces entreprises connurent alors un développement fulgurant, permettant à la Corée du Sud d’obtenir une balance commerciale positive à partir du milieu des années 1980 grâce à des exportations en forte hausse. Mais ces chaebols durent faire face à d’importantes difficultés à la fin des années 1990, lors de la crise asiatique :

Ces groupes ont joué un rôle majeur dans les avancées technologiques de la Corée et le lancement de nombreux projets de recherche-développement. Aujourd’hui, de nombreux chaebols sont d’énormes multinationales très diversifiées, et internationalement connues pour certaines de leurs activités : Samsung, LG, Hyundaï (qui a racheté Kia, le plus ancien constructeur automobile de Corée, lors de la crise asiatique), Lotte (essentiellement dans l’agroalimentaire et la grande distribution), SK, SSangyong ou encore Daewoo…

Après la création des chaebols Samsung fait 20% du chiffre d’affaire de la Corée du sud.

le chaebol est caractérisé par sa structure de domination par une personne toute-puissante, comme le montre bien son étymologie. Le mot chaebol (財閥) est une combinaison de deux idéogrammes : 財 + 閥. Le premier, « chae », représente une coquille vide qui était une sorte de monnaie, et signifie donc par extension le patrimoine. Le deuxième idéogramme, « bol », représente l’image d’une porte devant laquelle des gardiens se tiennent debout avec une lance à la main, et signifie donc le pouvoir. C’est ainsi que le mot chaebol a pour sens « le patrimoine devenu pouvoir».

Les problèmes soulevés par ce « patrimoine devenu pouvoir » peuvent être classifiés en quatre sortes. Premièrement, il s’agit de la structure économique nationale. Le poids que les chaebols prennent dans l’économie nationale du pays est trop lourd. L’économie coréenne, économie assistée après la guerre de Corée (1950-1953), est passée du régime de planification (1961-1995) au régime de marché en 1995 et surtout après la crise financière de 1997. Avec ce passage, l’influence des chaebols a crû rapidement. En 2011, les trente plus grands chaebols représentent environ 40 % de la totalité du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises coréennes, et 37 % du patrimoine total du pays (i.e. la valeur des actifs détenus par les ménages, les entreprises et l’État). Le poids des quatre plus grands chaebols (pan-Samsung, pan-Hyundai, pan-LG, SK) est le plus important. Ils possèdent 26 % du patrimoine total du pays, et 20 % du chiffre d’affaires total du pays. Ils représentent 46 % des valeurs totales au marché boursier en 2014, dont 25 % sont à Samsung seul et 11 % pour Hyundai

UN SYSTÈME TENTACULAIRE

Le deuxième problème concerne la diversité extrême des activités des chaebols. Ils font tout. On pourrait même imaginer un « homme de Samsung », pur produit de Samsumg : né dans un centre médical de Samsung à Séoul, il fait ses études dans une université de Samsung à Séoul ; il travaille dans une entreprise d’assurance de Samsung avec un smartphone haut de gamme de Samsung à la main et un ordinateur de Samsung sur son bureau ; il vit à Séoul dans un appartement de Samsung où les appareils électroménagers sont tous de marque Samsung ; il achète une voiture de Hyundai car l’entreprise automobile de Samsung n’existe plus après avoir été rachetée par Renault pour devenir Renault-Samsung ; il fait ses courses dans un grand magasin de Samsung avec la carte de crédit de Samsung ; il va de temps en temps au stade de football ou de baseball pour soutenir son club de Samsung, ou au parc de loisir de Samsung avec ses enfants ; il va quitter son emploi à l’âge de soixante ans, mais, comme il va vivre encore au moins vingt ans et que la pension de retraite introduite en 1988 n’est pas suffisante pour garantir la continuité de son niveau de vie antérieur, il va ouvrir un petit café franchisé par Samsung ; il va finalement mourir dans le centre médical de Samsung où il est né. Voilà comment le système de chaebol domine la vie entière de cet homme de Samsung. La situation est presque identique pour un homme de Hyundai ou un homme de LG.

FILIERE POIVRE DE PENJA ET INDICATION GEOGRAPHIQUE PROTEGEE

Il est important de savoir que les expressions AOC (Appellation d’Origine Contrôlée,)  l’indication géographique ou IG etc. sont des titres de propriétés industrielles et ou intellectuelles, il en existe une multitude et celle qui touche à la vie quotidienne de tous est L’IG, c’est un titre qui appartient au patrimoine d’une nation. Comme nous l’avons souligné plus haut. Le Champagne ou le Bordeaux de France, sont en l’occurrence des vins qui tirent leurs appellations de leur origine.

Le poivre de Penja est le premier produit en Afrique Subsaharienne, à bénéficier d’une indication géographique protégée (IGP) le certificat a été remis officiellement en septembre 2013.

L’indication géographique (IGP) permet de protéger et de promouvoir des produits traditionnels et locaux. C’est-à-dire des produits dont la typicité a un lien avec le terroir.

La délimitation de l’aire géographique de production du poivre blanc de Penja couvre six arrondissements (Mbanga, Mombo, Njombépenja, Loum, Manjo, dans le département du Moungo (région du Littoral) et Tombel dans le département du Koupé-Manégouba (région du Sud-ouest). Cet espace couvre environ 3 000 km2.

EN PRINCIPE, L’IGP DEVAIT CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT LOCAL ET PARTICULIÈREMENT DANS DES ZONES DIFFICILES ET DÉFAVORISÉES.

Le label IGP est une protection et respect scrupuleux du cahier de charges et la lutte contre la fraude et la contrefaçon tant à l’intérieur du Cameroun qu’à l’extérieur.

L’IGP a eu un impact appréciable et durable sur les opérateurs, sur le produit et dans la zone de production: – S’agissant des opérateurs, – Valorisation de leur Produit: le prix est passé du simple au double en 3 ans.

– Professionnalisation: à travers diverses formations reçues. – Plusieurs appuis reçus: de l’AFD, des Ministères, du Prodeso (Projet de développement de l’élevage au Sahel Occidental ) à travers l’Ambassade de France au Cameroun, du Coleacp, et autres partenaires ….).

– S’agissant de la zone de production, – Développement du terroir: On peut constater en quelques années, l’ augmentation des opérateurs de la filière, dont le nombre a été multiplié par dix en quelques annees, l’ accroissement des surfaces cultivées du simple au triple et l’augmentation des rendements du simple au double, ce qui entraine des investissements dans l’aire et la création d’emplois.) – Bon partenariat public-privé entre collectivités locales, forces de l’ordre.

HISTOIRE DU POIVRE DU CAMEROUN

D’où vient-il, ce poivre aux notes fraîches et puissantes ? Son histoire mouvementée nous emmène aux confins de l’Inde, dans les cales des navires arabes et vénitiens, jusque dans les méandres de la Reconquista espagnole. Son nom même incarne ses nombreux périples à travers l’histoire. Le sanskrit pipalli devient très vite peperi en grec puis piper, en latin. Le poivre est en effet originaire du sud-ouest de l’Inde. Plus exactement de la région du Kerala, sur la côte de Malabar. C’est pour cette raison que le Malabar noir est considéré comme le poivre originel. Dès l’Antiquité, les Européens font venir les épices de l’extrême-Orient. On retrouve la première trace écrite du poivre dans l’ouvrage du romain Apicius, De l’art culinaire. Il le nomme alors « roi des épices ».

Le Cameroun doit son poivre au français Antoine Decré, un planteur de bananes à Penja. La petite histoire raconte qu’Antoine Decré décida un beau jour de planter quelques lianes de poivrier issues de la famille des ‘’piper negrum’’ (provenant de l’Inde) sur les terres volcaniques de Penja à la période coloniale. Bien lui en a pris au regard de la réputation mondiale de ce poivre, mais aussi de la ville de Penja qui bénéficie d’une très belle visibilité grâce à sa production de banane. La première exportation, un sac de 40 kg de poivre blanc, a eu lieu en mars 1958.

Quelles sont les vertus du poivre pour la santé ?

Il sera mal venu de parler du poivre en se limitant aux vertus culinaires sans chercher à comprendre en profondeur pourquoi les autres peuples en raffolent.

Le poivre est, en plus d’une épice, une plante médicinale à part entière. Elle est très employée pour la santé notamment dans la médecine ayurvédique et ses effets bénéfiques sur la santé sont approuvés par la médecine occidentale. Voyons à qui nous avons à faire, le poivre possède donc :

– Propriétés digestives : en effet, le poivre stimule les papilles gustatives situées sur toute la surface de la langue ce qui a pour effet d’augmenter la sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac qui permet une première digestion des aliments.

Un manque d’acide dans l’estomac peut s’avérer très mauvais et peut provoquer : mauvaise haleine, nausées, vomissements, éructations, maux de tête, ballonnements, flatulence immédiatement après les repas (gaz), brûlures d’estomac, indigestion, douleurs à l’estomac, diarrhée, constipation, allergies alimentaires, acné, prolifération bactérienne et fongique, infection parasitaire, démangeaisons autour de l’anus, etc.

De plus, le poivre stimule la production de salive qui aide aussi à la digestion.

– Propriétés anti-flatulences : tout en favorisant la digestion, le poivre réduit les flatulences et les ballonnements. En effet, les aliments qui sont mal digérés fermentent et provoquent des gaz.

– Vertus minceurs : une étude américaine, parue en 2011 dans « The journal of Nutrition », démontre qu’épicer ses repas avec certaines épices (parmi lesquelles le poivre), diminue significativement les effets négatifs des repas très riches en graisses.

L’expérience menée par les chercheurs de l’université de Pennsylvanie a montré que la consommation d’épices a permis aux patients de réduire leur taux de triglycérides de 30 % par rapport à ceux qui n’en avaient pas consommées.

– Propriétés aphrodisiaques : eh oui ! Cela vous étonne ? Pourtant les vertus aphrodisiaques du poivre, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, sont connues depuis bien longtemps. Déjà dans le kamasutra, Vatsyayana son célèbre auteur, explique que, je cite : « si un homme s’engage dans l’union sexuelle avec une femme après avoir enduit son « lingam » (pénis) avec un mélange de poudre constitué entre autres de poivre noir, il la soumet entièrement à sa volonté ».

Plus cartésiennes, de nombreuses études ont montré que le poivre provoque une dilatation micro-vasculaire sur les organes sexuels, notamment au niveau de l’utérus des femmes.

De plus, la pipérine, principe actif du poivre, augmente le taux de coenzyme Q10 dans le sang, qui lui-même permet d’augmenter le flux de sang dans tous les organes pénis compris. C’est un tonifiant naturel.

Des études sur les rongeurs ont montré que le poivre noir excite sexuellement les rats mâles, augmente le désir et améliore les performances sexuelles grâce à des érections plus vigoureuses et prolongées.

Le poivre est donc un bon moyen d’améliorer l’état d’impuissance, de dysfonctionnement de l’érection et d’avoir des érections plus endurantes.

Croquez chaque jour 6 graines de poivre avec 4 amandes entières et un verre de lait, c’est un excellent remède aphrodisiaque.

– Propriétés stimulantes des mélanocytes inactifs : késako ? Peut-être avez-vous entendu parler du Vitiligo ? C’est une affection cutanée qui touche 1% de la population qui provoque une dépigmentation de la peau à cause d’une perte de mélanocytes, des cellules qui fabrique la mélanine, pigment brun foncé qui fait la teinte de notre peau. Concrètement, quand on est atteint de Vitiligo, on a des tâches blanches sur certaines parties du corps : le visage, le dos des mains, les coudes, les genoux, les aisselles et les parties génitales.

La pipérine permet de stimuler les mélanocytes et permet donc une pigmentation de la peau chez les personnes atteintes de vitiligo.

– Propriétés antidépressives : la dépression touche une grande partie de la population mondiale et, elle est souvent liée à un taux de sérotonine trop bas ce qui provoque aussi anxiété, insomnie, fringales ou encore peur.

Certaines études sur des souris ont montré que la pipérine du poivre augmente notablement le taux de sérotonine et d’endorphines dans le cerveau. Ce n’est pas un traitement en soi mais cela peut permettre de réduire les états de stress ou de légère dépression.

– Propriétés antibactériennes : le poivre possède des vertus antibactériennes très efficaces notamment contre certaines bactéries parmi lesquelles le Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Plesiomonas shigelloides, etc.

Ses vertus antibactériennes en font un remède contre la toux et le rhume, notamment en médecine ayurvédique (Inde) où le poivre est très employé pour cet effet. Associé à ses propriétés anticongestionnantes, il permet de déboucher le nez et de soulager les symptômes du rhume et de la grippe. Il permet d’éliminer les mucosités et est un désinfectant naturel.

Si vous souffrez de maux de gorge vous pouvez préparer cette petite recette de grand-mère : faites infuser 20 grains de poivre juste concassé dans 25 cl d’eau bouillante avec 2 gousses d’ail. Sucrez abondamment avec du miel et buvez-en 1 tasse 3 fois par jour.

– Vertus anti-inflammatoires : elles sont réelles et efficaces, particulièrement pour soigner l’arthrite. La polyarthrite rhumatoïde est développé entre autres par une substance appelée prostaglandine E2 ou dinoprostonel, et la pipérine contenue dans le poivre a pour effet de réduire la production de cette substance et donc de réduire douleurs et inflammations causées par l’arthrite.

À savoir que cet effet anti-inflammatoire est bien plus efficace en associant le poivre avec le curcuma longa.

Dans le traitement de la douleur, le poivre peut aussi être utilisé en liniment, c’est-à-dire un médicament sous forme liquide utilisé en usage externe par massage. Pour calmer les maux de tête, les douleurs articulaires ou musculaires, (etc), il suffit de faire revenir une cuillère à café de poivre moulu dans 10 cl d’huile de sésame ou d’huile d’argan, laisser refroidir et filtrer le poivre. Servez-vous de ce baume pour masser les parties douloureuses pour soulager la douleur.

– Vertus curatives pour les troubles Gastro-Intestinaux : en effet, la pipérine possède des vertus cholinergiques et antispasmodiques efficaces contre ces troubles qui sont en vrac : douleurs d’estomac, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, constipations, etc. Le poivre s’avère efficace pour soulager tous ces maux.

Un mélange de poivre, de coriandre, de gingembre et de curcuma, à manger ou à infuser fera un excellent remède contre la gastro et les maux de ventre. En cas de maladie liée à la consommation d’eau si vous voyagez à l’étranger, avalez 5 graines de poivre noir avec un peu d’eau, cela vous soulagera.

– Vertus aidant à la désaccoutumance au tabac : toujours plus étonnant, le poivre aide les personnes qui veulent arrêter de fumer ! Comment ? Une étude a prouvé que la pipérine réduit les symptômes découlant du sevrage du tabac et aide à résister à l’envie de fumer.

– Vertus antioxydantes et donc anti-cancers : c’est toujours délicat de parler de ce sujet car on marche sur des œufs. Il convient de rappeler qu’on parle ici de propriétés pour la santé, pas de médicaments miracle. C’est dans son association avec le curcuma que le poivre possède ses vertus anticancéreuses aidant à prévenir les métastases, du cancer du sein notamment.

La curcumine et la pipérine inhiberaient l’auto-renouvellement des cellules souches du cancer du sein. A prendre avec des pincettes.

– Vertus diurétiques : en dilatant l’artère rénale, le poivre permet d’augmenter la production d’urine. De plus, il dilate les vaisseaux capillaires de la peau et permet donc une meilleure transpiration.

– Propriétés détoxifiantes et assainissantes : en stimulant le foie, la pipérine permet une meilleure production de bile qui s’occupe de débarrasser le corps des toxines.

Contre-indications :

Le poivre est un irritant pour l’estomac, donc si vous souffrez de brulures d’estomac, d’ulcères, évitez de consommer du poivre ou alors un poivre blanc qui sera moins irritant que les autres. Attention aussi si vous souffrez d’hémorroïdes. Voilà du côté de la médecine occidentale.

Pour finir sur une touche indienne, on leur doit bien ça, on dit dans la médecine ayurvédique que le poivre ajoute du feu au feu, et qu’il est déconseillé d’en abuser si on est très actif, colérique ou si on transpire beaucoup !

POINT COMMUN ENTRE LE CHAMPAGNE ET LE POIVRE DE PENJA

Pendant la rédaction de cet article le kilogramme de poivre de Penja était à 8500 KG à Douala.

Et sur le visuel en notre disposition le kilogramme de poivre blanc de Penja Ducro coûte 162,29€  soit 107000 FCFA

Tout comme le poivre blanc de Penja, la bouteille de champagne coûte en moyenne 15€ chez les producteurs de champagnes  à près des 9800 FCFA

Dans certain endroit on trouve des champagnes au prix de  178€  environ 116000 CFA encore que ce prix est parmi les prix les plus bas.

Dans les deux cas le prix de vente est 11 fois plus élevé que chez le producteur on est en droit de s’interroger si le métier de producteur n’est pas une forme d’esclavage déguisée ? Il semble mal saint de travailler pendant dans mois et qu’après la récolte une personne sorte de nulle part et vienne gagner en une semaine plus que toi.

PRIVATE LABEL OU MARQUE DE DISTRIBUTION MDD

 Nous avons dans un premier temps les Marques De Distributeurs (MDD)

qui sont des supermarchés qui achètent des bouteilles vierges de champagne directement aux producteurs et estampillent avec des noms pompeux qui en réalité ne veulent rien dire une manœuvre où le consommateur ne voit que du feu.

ces champagnes sont produits exclusivement pour ces fameux Marques De Distributeurs.

Nous avons des exemples comme :

  • Le champagne Louis Danremont, qui n’existe bien sûr que sur les étiquettes, s’en tire pas mal ce champagne est créé et distribué par SUPER U.
  • Nous avons également le Champagne Veuve Emile, qui n’a aucun lien de parenté avec l’autre veuve (Clicquot), et distribué par Auchan.
  • Les centres Leclerc ont aussi leur marque de champagne du nom de Pol Carson, qui n’est pas sans rappeler un certain Pol Roger,
  • Nous avons le cas du champagne Louis Redoreur produit de Lidl
  • Également le champagne Dom Périllon qui est un produit de Leader Price

Vous comprenez que leurs noms sont librement inspirés de ceux des grandes maisons de Champagne, sont vendus à des prix plus ou moins élevé en fonction du marché et du besoin des consommateurs

Avec tout ça, on comprend aisément que chacun peut être vendeur de sa marque de champagnes. Et le consommateur n’y verra que le feu.

LORS DE LA FORMATION DU NEGOCE DE ZANZIBAR JE DONNERAIS UNE ASTUCE TRES SIMPLE ET INFAILLIBLE POUR SE FAIRE DE L’ARGENT GRACE AU CHAMAPGNE.

LE NÉGOCIANT EN VINS DE CHAMPAGNE

A l’inverse du métier de courtier en vins, le rôle du négociant en vins est beaucoup plus connu. Il est un maillon essentiel de la distribution des vins et ses multiples facettes. Il est, avec le caviste, l’un des intermédiaires entre le vigneron et le consommateur. Son activité consiste à : assembler des vins de producteurs différents pour proposer sur le marché des volumes supérieurs à ce qu’un vigneron peut avoir.

Les rois du monde

Les negociants ont une mauvaise image. Ils sont « profondément immatures, essentiellement attirés par les grosses bagnoles et les filles qu’on peut asseoir dedans », « Aucune barrière éthique ne les arrête ».ils vivent essentiellement sur des spéculations leurs rôles sont si importants qu’ils maitrisent et contrôlent toutes les parties en place dans la filière du vin au point ou in vin de très bas prix peut revenir 10 fois plus chère sur le seul fait des spéculations et le consommateur reste la victime.

CONCLUSION

Comme le champagne l’IGP donne de la valeur au poivre de Penja, ce qui lui confère une certaine notoriété et attire de plus en plus de prédateurs.

Comme Samsung, le Cameroun a décidé de faire de cette culture un CHAEBOL camerounais, les prix de vente du poivre de Penja, coûte 11 fois plus cher sur le marché international simplement parce que comme les Chaebols, le gouvernement n’a pas pensé à protéger la production et les producteurs locaux (ou qui les conseils même ho!) en interdisant l’importation du poivre.

Il faut le dire, il existe une variété de poivre en provenance d’Asie qui pousse en très peu de temps de moindre qualité et le poivre de Penja, devient menacé de contrebande sur son propre territoire.

A quoi bon dépenser des centaines de millions de francs CFA pour une certification si c’est pour se laisser ensuite dépasser par la contrebande ?

Plus le poivre de Penja, sera contre fait, à un moment, il pourra perdre de son sa certification.

Toujours comme les Chaebols, le gouvernement devait fixer un prix minimum d’achat, car c’est un patrimoine national et on ne devait pas le laisser entre les mains des spéculateurs véreux (je sais les négociants qui me lisent diront coach Ben, comment tu peux parler ainsi ? c’est gâter notre business) autrement créer une structure de commercialisation une sorte de guichet unique.

Comme le Champagne, les distributeurs utilisent leur nom en mode MDD pour le commercialiser, ce qui crée une inflation au niveau des prix.

A défaut de distribuer directement aux grandes surfaces, les négociants interviennent dans la filière car le « Groupement Représentatif I.G Poivre de Penja,» ne dispose pas d’un vaste réseau pour vendre le poivre de Penja à l’extérieur c’est l’occasion de le dire ici, je suis également négociant du poivre de Penja, et je rencontre de nombreux revendeurs qui pour des raisons économiques se retrouvent à le revendre aux négociants occidentaux qui ensuite vont revendre 7 fois plus cher simplement parce que le revendeur local ne maîtrise pas les règles et les rouages du marché international.

Pour finir, les autorités compétentes devraient mettre sur pied une profession de négociants spécialisés dans la vente du poivre de Penja, afin d’avoir un bonne maîtrise du secteur. Autrement, les uns et les autres devraient se former individuellement dans ce secteur hautement rentable et très mal connu du grand public.

C’est dans cette optique nous nous retrouverons à Zanzibar du 22 au 27 mars 2022 pour le tourisme entrepreneurial voir ici pour en savoir plus https://www.startupane.com/formation-a-venir/negoce-international-et-tourisme-entrepreneurial-au-zanzibar/

Si vous avez lu jusqu’ici, n’oubliez pas de partager pour ne pas briser la chaîne de partage afin que la publication ne disparaisse pas.

TCHAKOUTE Ernest (Coach BEN)

Cotonou le 28/11/2020 – 19h22

republié à Ndoungué  le 13/03/2022 — 05h34

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